Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





07 décembre 2018

Marine nationale : cuirassé de 40 000 tonnes, canon de 450 mm de 45 calibres modèle 1920 A

© 2007- 艦艇写真のデジタル着彩 Atsushi Yamashita. Le HMS Nelson est une version réduite et adaptée du croiseur de bataille G3.

     La lecture des travaux de John Jordan et Robert Dumas (French Battleships - 1922-1956 (Londres, Seaforth Publishing, 2009, 224 pages), sur l'aimable conseil de lecteurs remerciés ici, est l’occasion de prendre connaissance de quelques détails supplémentaires au sujet des cuirassés de 40 000 tonnes. L'artillerie principale aurait été construite autour du canon de 450 mm modèle 1920 (17,7 pouces). Et ce serait un projet bien plus imposant que les dernières évolutions des cuirassés du type Richelieu : les Types 1 (40 000 tW), Type 2 (42 500 tW) et Type 3 (45 000 tW) devant définir les « classe Province » (2) ou classe Alsace (2). Ces cuirassés de 40 000 tonnes, portant du 450 mm, auraient été les égaux des quatre cuirassés N3 britanniques (48 500 tonnes à pleine charge, neuf canons de 18 pouces (457 mm) et quatre croiseurs de bataille G3 (48 400 tonnes, neuf canons de 16 pouces (406 mm), n°13 à 16 japonais (47 500 tonnes à pleine charge, huit canons de 18 pouces (457 mm) et des projets américains des six cuirassés classe South Dakota (43 000 tonnes, douze canons de 16 pouces (406 mm) et des croiseurs de bataille de classe Lexington (43 500 tonnes à pleine charge, huit canons de 16 pouces (406 mm).

     Robert Dumas précisait que, en sa séance du 30 septembre 1920, le Conseil Supérieur de la Marine (CSM) envisageait la construction de onze cuirassés de 40 000 tonnes. Le programme était à exécuter entre 1926 et 1940. « Aussi, en vue de mettre en route les études préparatoires, E.M.G.1 indique dans une note du 14 janvier 1921 : « qu'il convient d'avoir à tout moment un avant-projet de ce type de bâtiments. » (Robert Dumas, « "Les cuirassés "Dreadnought" en France de 1907 à 1921 - Première partie », La nouvelle Revue maritime, n°398, janvier-février 1986, p. 123).

 

Marinenationale : les 11 cuirassés de 40 000 tonnes

Robert Dumas (Robert Dumas, « "Les cuirassés "Dreadnought" en France de 1907 à 1921 - Première partie », La nouvelle Revue maritime, n°398, janvier-février 1986, p. 123) citait l’existence d'un type de cuirassés envisagé par l'État-Major Général (EMG) de la Marine nationale après la Grande guerre (28 juillet 1914 - 11 novembre 1918) d’un déplacement donné pour 40 000 tonnes, sans que ne soit précisé s’il était « lège » ou « à pleine charge ». Les habitudes sémantiques invitent à croire qu’il était lège. La signature du Traité naval de Washington (voir, par exemple, à ce sujet : Hervé Coutau-Bégarie, Le Désarmement naval, Paris, Économica, 1995, 352 pages)  au terme de la conférence éponyme (12 novembre 1921 au 6 février 1922) devait, de facto, clore ce programme : serait-ce lien entre les classes Normandie (5) et Lyon (4) et les 35 000 tW ?

 

Un projet de loi, déposé le 13 janvier 1920, contenait un plan naval conçu par Georges Leygues alors ministre de la Marine (1917 - 1933), malgré quelques intermittences. Il a été débattu au Parlement sans avoir été approuvé par lui et donc rejeté de facto. C'est pourtant ce plan naval qui guidera la reconstruction de la Marine nationale jusqu'au début des années 1930, période au cours de laquelle Georges Leygues sera ministre de la marine presque de façon continue, et dont la priorité fut la reconstruction des forces navales légères (330 000 tonnes de torpilleurs, contre-torpilleurs et croiseurs et 90 000 tonnes de submersibles). Priorité accentuée après le Traité naval de Washington (6 février 1922).

D’où la mise sur cale des cuirassés de 40 000 tonnes à partir de l’année 1926 car dès 1920 la reconstitution des forces légères apparaissait comme la priorité navale de la France ?

 

Canon de 450 mm modèle 1920

     33 ans plus tard, Robert Dumas liait ce projet de cuirassés de 40 000 tonnes à une artillerie principale qui aurait été constituée de canons de 450 mm (17,7 pouces).

     Le général (2S) Guy François (« Histoire de l'Artillerie Lourde sur Voie Ferrée Française - 2e partie 1919-1945 », Paris, éditions Histoire & Fortification, 2000, hors-série 2, 80 pages) confirmait le lien entre les deux projets. Selon ce dernier, une commission mixte composée d'officiers de Marine et d'officiers de l'Artillerie Lourde sur Voie Ferrée a étudié des matériels communs pouvant servir à la fois dans la Marine et dans l'A.L.V.F. Le 450 mm est étudié par la Section Technique de l'Artillerie Navale. Construit par Schneider au Creusot en 1928, il est baptisé par l'industriel « Creusot 1928 n° 1 ». Pour l'Etat, il est baptisé « 450 mm modèle 1920 ». Le matériel est essayé en 1929 à Gâvres : avec une élévation de 50 degrés, la portée tutoyait intimement les 52 000 mètres.

 

Combien de cuirassés de 40 000 tonnes ?

     Le plan naval de 1912, fort de 28 cuirassés, était révisé afin d’être augmenté dans l’optique de comprendre jusqu’à 29 cuirassés : soit deux armées navales. Il devait se composer des cuirassés des classes : 

  • Patrie (2), Liberté (4 puis 3 : la Liberté fut perdue le 25 septembre 1911), Danton (6), Courbet (4) et Bretagne (3) ; 
  • Normandie (4 puis 5 avec la révision du plan naval) et Lyon (4) à construire.

Soit 27 cuirassés. Il manquait donc deux unités afin d’ajuster le nombre d’unités à construire aux objectifs du plan naval de 1912. La classe Lyon (4) devait avoir un déplacement lège de 29 000 tonnes. Il est à rappeler qu’il avait été envisagé le canon de 380 mm de 45 calibres (1913) pour la classe Lyon (4) avant que l’état-major général ne retienne des tourelles quadruples portant le canon de 340 mm de 45 calibres modèle 1912 parmi les variantes proposées et décide de renvoyer le 380 mm à une classe ultérieure et donc postérieure aux Lyon.

Robert Dumas proposait un extrait de L'Illustration du 1er avril 1914 où les 27 cuirassés étaient recensés et dessinés en vue de profil dont le vingt-huitième : « A.17 ». Et ce dernier ne suffisait pas pour atteindre les 29 cuirassés du plan naval de 1912 révisé.

 

« A16 »

     Précisons alors que les Lyon possédaient comme noms de construction : « I.12 » (Lyon), « I.13 » (Lille), « A.14 » (Duquesne) et « A.15 » (Tourville). Les deux chiffres suivants la lettre ne sont pas liés à l'année de mise sur cale comme le démontre amplement les appellations des cuirassés de la classe Lyon (4).

Il était mentionné dans L'Illustration du 1er avril 1914 l' « A.16 » qui s’intercalait entre le Tourville (« A.15 ») et l' « A.17 ».

Un parallèle peut être esquissés avec l’ « esprit » de l'évolution technique des bâtiments de ligne français :

  • leur déplacement lège évoluait graduellement, classe après classe, de 15 000 (Patrie (1901 - 1906) à 29 000 tonnes lège (Lyon (1915 - 1919) ; 
  • leur artillerie principale passait du canon de 305 mm de 45 calibres modèle 1887 (« Flotte d’échantillons ») au canon de 340 mm de 45 calibres modèle 1912 (classe Bretagne (3).

Il y avait une stagnation autour du 340 mm avec les classes Normandie (5) et Lyon (4) car le nombre de pièces augmentait : des 4 pièces en deux tourelles doubles des Patrie (2), le Conseil supérieur de la Marine allait jusqu’à définir une artillerie principale forte de 16 pièces de 340 en quatre tourelles quadruples sur les Lyon (4).

Il existe donc une double « marche » entre le déplacement lège des Lyon (4) et le cuirassé dit de 40 000 tonnes – soit 11 000 tonnes – et entre le 340 des Normandie (5) et Lyon (4) et le canon de 450 mm modèle 1920 (17,7 pouces), soit près de 110 mm. Un lecteur citait les archives de l’Atelier de Construction du Havre qui mentionnent les plans d’obus de 381 mm en 1914 et de 406 mm en 1915.

Sont-ce les étapes intermédiaires alors envisagés avant 1914 pour l’après-classe Lyon (4) ? Et abandonnés dès 1920, voire 1918 ou avant ?

 

« A.17 » : cuirassé de 40 000 tonnes ?

     Le programme naval de 1912 révisé ajoutait, dans la file des bâtiments de ligne à mettre sur cale, en plus des quatre Lyon (1915) et du premier « A.17 » (1917 ?), un deuxième « A17/I17 » (1918 ?).

Ces constructions auraient été suivies, selon la programmation, par les mises sur cale supplémentaires de 2 cuirassés en 1919, 2 autres en 1920, 4 encore en 1921 et 2 de plus en 1920. Ce qui revient à questionner la place de l’ « A.16 » vis-à-vis des « A.17 » et « A.17/I17 » et de ces 10 cuirassés : le total atteignant 13 cuirassés.

Les Patrie (2), Liberté (4) et Danton (6), construits entre 1901 et 1911, était certes peu âgés mais déjà obsolètes vis-à-vis de l’évolution rapide, voire spectaculaire, des calibres vis-à-vis des projets de cuirassés devant porter du 457 mm.

Les cuirassés de 40 000 tonnes pourraient avoir été ces 2 cuirassés en 1919, 2 autres en 1920, 4 encore en 1921 et 2 de plus en 1920. Les « A.16 » et « A.17 » et « A.17/I17 » étaient-ils une étape intermédiaire devant assurer la « soudure » et permettre une montée progressive en puissance des capacités industrielles ?

     Les mises sur cale auraient été retardées de l'année 1918 à une décision devant être prise en 1920. Face aux multiples contingences, la mise sur cale aurait alors été renvoyée à 1925, voire 1926 en raison de la priorité, formalisée entre 1918 et 1922, accordée à la reconstruction des forces navales légères. Entre temps, les constructions des classes Normandie (5) et Lyon (4) a été abandonnée. Et les cuirassés de 40 000 tonnes ont été « avancés » ou plutôt leur ont succédé alors même que leur mise sur cale était repoussée à 1926.

05 décembre 2018

Reconstruction des Courbet et Bretagne ?


La lecture de French Battleships - 1922-1956 (Londres, Seaforth Publishing, 2009, 224 pages) de John Jordan et Robert Dumas réuni dans  permet de rouvrir un dossier complexe mais beaucoup trop peu exploré : le sort des cuirassés des classes Courbet (Courbet (1913 - 1944), Jean Bart (1913 - 1945), France (1914 - 1922) et Paris (1914 - 1945) et Bretagne (Bretagne (1915 - 1940), Provence (1915 - 1942) et Lorraine (1916 - 1953) après le traité naval de Washington (6 février 1922). Pourquoi ne pas avoir reconstruit les Courbet en adoptant l'artillerie principale des Bretagne ? Pourquoi ne pas avoir reconstruit les sept cuirassés afin de sauter une marche pour passer des 305 et 340 au 380, voire 406 mm ?

19 novembre 2018

Fin du PANG, avènement du croiseur d'interdiction ?

© TheoComm. Représentation d'un croiseur de la "classe Conqueror" à partir d'une extrapolation du Projet 23560 "Shkval".

Des solutions alternatives au porte-avions (NPA2 + PANG) sont discutées dont l'une d'elle, la moins considérée, est un "croiseur interdicteur" capable de déployer une bulle A2AD sous, sur et au-dessus de la mer en liaison avec des frégates anti-sous-marines et des sous-marins. Une rapide esquisse d'une telle plateforme navale laisse entrevoir que sur le seul plan financier l'alternative ne serait pas à bas coûts.

14 novembre 2018

Chronologie des chantiers des NPA 2 et PANG


Les débats menés au Parlement autour du projet de loi de finances initiale pour l'année 2019 permettent de suivre l'avancement des programmes dont celui pour le "Porte-Avions de Nouvelle Génération" (PANG) qui a bénéficié d'un coup d'accélérateur de la part du Président et du gouvernement par le truchement de la ministre de la Défense, Mme Parly. C'est l'occasion de connaître le calendrier actuellement envisagé et qui est plus contraint que ce qui était prévisible, point central de ces lignes. Et c'est l'occasion de confronter ce calendrier avec l'hypothèse de retour à la permanence aéronavale dans l'optique du troisième arrêt technique majeur du Porte-Avions Nucléaire (PAN) n°1 Charles de Gaulle en 2028. Le PANG étant, dans les deux hypothèses, le successeur du porte-avions Charles de Gaulle. Mais sera-t-il devancé par un grand frère ?

13 novembre 2018

"Les escorteurs rapides" par Robert Dumas et Bertrand Magueur


MM. Robert Dumas et Bertrand Magueur nous livrent une monographie exhaustive des 18 escorteurs rapides dont la tête de la série était Le Corse (1955 - 1975). C'était l'une des classes du relèvement naval opérée par la IVe République dans les années 1950, l'une des figures de proue de ce premier chantier : la reconstitution des flottilles légères par l'industrie nationale. Le chantier suivant sera la reconstitution des forces de projection et la constitution de celle de dissuasion. Que reste-t-il des escorteurs rapides, hormis les souvenirs des anciens ? Quelques innovations et missions qui irriguent toujours les frégates françaises...

10 novembre 2018

Quid des programmes “New Generation” de l'US Navy ?


© US Navy.
L’US Navy devait se renouveler par un ensemble de programme, dont une grande partie héritée de la Revolution in Military Affairs, franchissant nombre de ruptures conceptuelles et technologiques. La célérité de la diffusion de l’information devait se traduire par une célérité cinétique des plateformes et munitions. Reste que les « frictions » et contradictions de ces programmes révèlent une situation contrastée et offrent un panorama riche de plusieurs choix dans la stratégie génétique des forces. En s’extrayant des questions techniques et technologiques, il conviendra aussi de questionner quelques « refus de saut » de la marine américaine dans la plus pure tradition de conservatisme naval de la flotte dominante afin de ne pas favoriser des ruptures qui rendraient obsolètes ses bâtiments d’un seul coup ou bien qui faciliterait la montée en puissance des adversaires.

08 novembre 2018

Sjøforsvaret : perte de la frégate Helge Ingstad ?

© Inconnu.
La frégate Helge Ingstad (type F310) de la marine norvégienne (Sjøforsvaret) s'est volontairement échouée sur la côte afin d'éviter un naufrage. Elle a été victime d'une collision avec le pétrolier Sola TS de 62 000 tonnes à une vitesse d'environ 7,2 nœuds. La coque est enfoncée et déchirée sur une longueur d'environ 50 ) 70 mètres dont une partie sous la ligne de flottaison. Seuls sept blessés sont à compter parmi l'équipage de la frégate norvégienne. Ce très malheureux accident à la fin de l'exercice otanien Trident Juncture invite à questionner le taux d'attrition des forces navales mondiales dans un contexte de décroissance puis de stabilisation des formats.

07 novembre 2018

FLOTLOG : bataille pour l'armement à courte portée !


Le programme FLOTLOG (FLOTte LOGistique, quatre pétrolier-ravitailleurs devant remplace les quatre BCR classe Marne - la Durance ne sera pas remplacé) aurait bénéficié d'une décision de lancement le vendredi 19 octobre 2018 lors d'un Comité Ministériel d'Investissement, avant le salon EuroNaval 2018. La communication politique à cet égard dont le point d'orgue a été le discours prononcé par la ministre de la Défense, madame Florence Parly, le mardi 23 octobre dans le salon même confirme que Paris retient les plans du Vulcano de Fincantieri en cours d'achèvement pour la Marina militare en tant que base de développement de l'avant-projet des FLOTLOG. Une décision mûrement préparée depuis 2015.

29 octobre 2018

Programme Horizon : refonte à mi-vie et consolidation industrielle


© Frédéric DOTTE - DR.
La refonte à mi-vie des quatre frégates franco-italiennes - à 90% identiques - se confirment autant qu'elles se précisent. C'est l'un des dossiers importants des industriels concernés qui est versé à la corbeille du plan Magellan/Poséidon afin de garnir l'activité industrielle de ce rapprochement complexe. Un effort particulier sera fait au bénéfice de la création d'un système de combat européen pour les frégates de défense aérienne avec des conséquences architecturales importantes.

26 octobre 2018

FTI : accélération de la production ? Décalage(s) ?

© Aircube06. Voir ses modélisations.


Sur une information de Defense Review repérée par la rédaction de DSI, Athènes et Paris progressent au sujet du dossier FREMM. Le ministre de la Défense grec Panos Kammenos visitait et le salon Euronaval 2018 et rencontrait madame la ministre de la Défense. Le plan "2 + 2" (location de deux frégates et construction en Grèce de deux autres frégates) établi en 2013 sert toujours de base aux discussions. Depuis le mois d'août 2018, l'offre n'est plus centrée sur les FREMM mais bien les FTI. La location serait supplantée par une construction en France deux FTI dans l'une des versions proposées à l'exportation sous l'appellation Belh@rra en plus de deux unités à mettre sur cale dans un chantier grec. Il en ressortirait donc plusieurs conséquences potentielles quant à la production des FTI et au format de la flotte de surface.

25 octobre 2018

Force opérationnelle atomique : Corvette nucléaire C75

© US Navy. Le CGN-9 USS Long Beach (1961 – 1995) aurait pu bénéficier de l’embarquement de systèmes SSM-N-9 Regulus II (Chance Vought) puis UGM-27 Polaris A1 (Lockheed Corporation).

     Un exposé d’un ancien directeur de TechnicAtome, l’IGA (2S) Charles Fribourg (« La technologie des réacteurs de propulsion navale », 10 janvier 2002) comporte la mention d’une « Corvette nucléaire C75 » ne semblant apparaître nulle part ailleurs. L’un des plus grands intérêts résidant dans la découverte de cet avant-projet est de démontrer que la « Force opérationnelle atomique » ne disparaissait pas en 1958 mais que certains artefacts perdurèrent jusqu’en 1975 : et peut-être même après ?

22 octobre 2018

SN3G : quels noms ?

© Inconnu. Tableau de V. Zveg (1962) représentant la bataille de la baie de Chesapeake (5 septembre 1781).
La conférence inaugurant la nouvelle édition du salon Euronaval qui débute le mardi 22 octobre s'est tenue ce matin. Une première maquette, tout du moins une esquisse "détaillée" du SN3G est fortement attendue puisqu'un premier schéma très simplifié a été dévoilé lors d'une conférence de presse préparatoire au salon tandis que le bateau lui-même sera mis en chantier en 2020. Reste à réfléchir aux futurs noms des SNLE (Sous-marins Nucléaires Lanceurs d'Engins) porteurs d'une haute symbolique par leur double rôle interne (hiérarchie dans la "ligne de file") et externe (FMOD (Futur Moyen Océanique de Dissuasion), deux symboles de la puissance du rang d'un Etat sur mer.

11 octobre 2018

Le NPA ?

© Naval group.


C'est lors d'une conférence de presse préparatoire au salon Euronaval 2018 qu'était présenté officiellement pour la toute première fois la première esquisse du SN3G. Navy Recognition relatait au grand public cette exclusivité. Cependant, il s'agit de replacer la silhouette du futur SNLE (Sous-marin Nucléaire Lanceur d'Engins) dans son contexte : elle apparaissait sur une plaquette (cf. infra) présentant l'ensemble de la gamme de Naval group : dont ce porte-avions qui n'est pas le Charles de Gaulle... Serait-ce la synthèse des travaux menés sur le (NPA) Nouveau Porte-Avions ?

08 octobre 2018

Accroissement du périmètre de la modernisation des FLF ?

© Inconnu.
La concomitance de deux opérations obligent à questionner le périmètre de la modernisation des frégates de la classe La Fayette : la première est le débarquement réalisé ou à venir des radars SMART-S Mk 2 et ARABEL des frégates Jean Bart et Cassard et du porte-avions Charles de Gaulle. C'est une opportunité qui mérite d'être exposée et discutée dans la perspective d'un facteur supplémentaire du soutien d'une flotte de surface à 17 ou 18 frégates.

05 octobre 2018

Le SN3G



Enfin ! La première apparition officielle du Sous-marin Nucléaire Lanceur d'Engins de 3ième Génération (SN3G) s'est produite lors d'une conférence de presse préparatoire à Euronaval 2018. "Navy Recognition saw for the first time an image showing the future nuclear-powered ballistic missile submarine (SSBN) of the French Navy (Marine Nationale)." Il y a tout lieu de croire qu'une maquette sera donc présentée durant le salon. Et peut-être même que l'esquisse que nous supposions être celle du SN3G le représentait bel et bien sur la période 2010-2015 tandis que cette publication officielle permet d'observer quelques évolutions.

04 octobre 2018

Désarmement précipité des Jean Bart et Cassard en 2019 ?

© Wikipédia. Les frégates de défense aérienne Jean Bart (D614) et Cassard (D615) en 2012.
L'évolution incrémentale opérée sur les FREMM n°5 et 6 - soit les Bretagne (2018 - 2048) et Normandie (2019 - 2049) - n'est pas anecdotique : bien au contraire ! Il est bel et bien question d'une évolution de la programmation navale afin de pallier à une obsolescence programmée et arrivant bien plus tôt que prévu - 2020 au lieu de 2021 ou 2022. En 2007, les deux frégates avaient été modernisées pour tenir jusqu'en 2018. Tout porte à croire que la dévaluation dans la confiance accordée aux deux anciennes corvettes C70 AA, nouvellement appelées frégates F70 AA annonce peut être un retrait avancé du service. Le Cassard doit être désarmé en 2019. Le désarmement du Jean Bart n'est pas encore arrêté.

03 octobre 2018

Abandon progressif de l'Aster 15 ?


Les Bretagne et Normandie (Vincent Groizeleau, "Les frégates Bretagne et Normandie gréées Aster 30", Mer et Marine, 21 septembre 2018) peuvent ensiloter des ASTER (AéroSpatiale TERminal) 30 via le remplacement des SYLVER (SYstème de Lancement VERtical) A43 par des A50 amenait à considérer de futurs ATM (Arrêts Techniques Majeurs) "standard FACDAR" (FREMM ASM à Capacités de Défense Aérienne Renforcées : création personnelle) pour toutes les FREMM (Frégate Européenne Multi-Missions devenue FREgate Multi-Missions). La pression mise quant au choix des munitions dans des silos - le FMAN (Futur Missile Anti-Navire) pourrait être à lancement vertical - trop peu nombreux amenait de très fortes chances que les ASTER 30 finissent par être préférés aux ASTER 15. Est-ce à dire que l'ASTER 15 va disparaître des bâtiments de la Marine nationale ?


25 septembre 2018

HMS Bitter et Colossus

© Inconnu. HMAS Melbourne off the east coast of Australia on 6 May 1956, astern of HMAS Sydney, following her delivery voyage from Britain.

La lecture de Vanguard to Trident - British Naval Policy since World War Two (Annapolis, Naval Institute press, 1987, 487 pages) amène à porter un regard renouvelé sur les prêts des HMS Bitter (Dixmude (1945 - 1965) et Colossus (Arromanches (1946 - 1974) à la Marine nationale par Londres. C'est pour tenter de comprendre pourquoi la marine française n'obtient pas de porte-avions (CV, CVL ou CVE) entre 1943 et 1945 et pourquoi la remontée en puissance sur le plan aéronaval est si lent dans un contexte de réduction ou déconstruction des flottes des belligérants.

22 septembre 2018

ATM n°1 des FREMM : standard FACDAR ?

© Naval group. "Première vue des futures FREMM de défense aérienne", Mer et Marine, 21 septembre 2018.
     Mer et Marine s'est procuré la première esquisse des Frégates Européennes Mult-Mission (FREMM) n°7 et 8 aux capacités de défense aérienne renforcées : c'est-à-dire les Alsace (2021 - 2051) et Lorraine (2022 – 2052), héritières des Horizon n° 3 et 4. Et cette première esquisse est dévoilée concomitamment à l'annonce du remplacement des deux lanceurs SYLVER A43 par des A50 sur les FREMM n°5 et 6 : les Bretagne et Normandie. Ce qui pourrait être un indice de l'élaboration d'un nouveau « standard » pouvant être généralisé lors des premiers Arrêts Techniques Majeurs (ATM) à toutes les FREMM.

18 septembre 2018

SNA-NG : cérémonies de lancement et mise à l'eau du Suffren imminentes ?


 


Un reportage mené par une équipe de journalistes de la chaîne de télévision TF1 et diffusé pendant le journal de 20h00 en date du 9 septembre 2018 était jusqu'à il y a peu disponible au visionnage sur le site de la chaîne. Ce travail est l'une des très rares visites  de journalistes sur le chantier du Suffren. Il permet d'observer l'avancement des travaux à une date donnée sur trois SNA-NG - les Suffren (2018 - 2048), Duguay-Trouin (2023 - 2053) et Tourville (2024 - 2054) - tandis que le retard accumulé sur le chantier de la tête-de-série est assumé publiquement. Serait-ce une manœuvre médiatique pour assumer ces contrariétés avant qu'une future cérémonie de lancement les écrase purement et simplement ?

24 août 2018

Shtorm-KM : projet de porte-aéronefs "léger" STOBAR


Le centre de recherche russe Krylov - auteur du projet 23 000E Shtorm, un porte-avions CATOBAR (Catapult Assisted Take-Off But (ou Barrier) Arrested Recovery) d'environ 100 000 tonnes présenté à Army 2015dévoile un concept de porte-aéronefs "léger" STOBAR (Short Take-Off But Arrested Recovery) lors du salon Army 2018. Avant-projet qui avait semble-t-il "fuité" en 2017 sans que cela ne semble avoir été repris alors. Ce porte-aéronefs "léger" STOBAR apparaît comme une proposition très raisonnable tant sur les plans financier et naval d'un hypothétique remplaçant du porte-aéronefs projet 1143-5 Kuznetsov. Ce serait ce qu'il est possible de faire dans un cadre très contrainte et en ne dépassant par le "porte-aéronefs enveloppe" qu'est le projet 1143-5.

13 août 2018

BATSIMAR/POM : appel d'offres pour six frégates de quatrième rang ?

© Kership. MPV 80.

     Xavier Vavasseur (Navy recognition) se fait l’écho la publication de l’appel d’offres (à l’échelon européen ?) émis par la Délégation Générale de l'Armement (DGA) et dont l’objet est la fourniture de six Patrouilleurs d'Outre-Mer (POM) : c'est-à-dire le produit de la deuxième « scission » du programme BATiment de Surveillance et d'Intervention MARitime (BATSIMAR).

09 août 2018

PAX : erreur ?



La société Etienne Lacroix propose, comme nombre d'entreprises, des brochures synthétisant les produits phares du catalogue, si ce n'est tout le catalogue, à destination de salons. Dans l'un d'eux édité en novembre 2016, il est possible d'apercevoir ce porte-aéronefs. Il peut s'agir autant d'un grossier montage qui demeure néanmoins intriguant.

06 août 2018

Apogée manquée de la flotte de surface italienne (2014 - 2018) ?

© Naval analyses. "The major surface combatants of the most powerful European Navies in 2030", D. Mitch., Naval analyses, 22 septembre 2016.

Les "flottes de surface" entendues comme étant la composante escorteurs (océaniques) d'une marine de guerre ressemble trait pour trait à une des divisions de la "ligne de bataille" moderne, la première étant constituée par les sous-marins. Dans cette perspective, la Marina militare semblait bénéficier d'une politique navale ayant réussi à construire un édifice cohérent bénéficiant d'économies d'échelle entre différents programmes de frégates et d'une rationalisation du type d'escorteurs. Un "léger" infléchissement pourrait ruiner l'hypothèse d'une marine italienne première flotte de surface de toute l'Europe à l'horizon 2030.


31 juillet 2018

TLM : disparition de la "salle des torpilles" ?



L'innovation apportée par l'ensilotage des diverses munitions des sous-marins, en particulier les missiles à changement de milieu, sans oublier les drones, amène à s'interroger sur la pertinence d'en faire de même avec les torpilles. Le tir horizontal des torpilles dans l'axe de la proue est un héritage plus qu'un besoin fondamental dans les perspectives actuelles : les torpilles à grande autonomie ou très grande portée. Néanmoins, supprimer la "salle des torpilles" - ou soute à armes tactiques - à l'avant dans sa configuration actuelle pourrait autant simplifier l'architecture des sous-marins que soulever quelques défis techniques à relever et quelques contraintes opérationnelles à réduire pour ne pas dégrader la signature acoustique des bateaux.

30 juillet 2018

TLM : une diffusion limitée ?


© Inconnu


Il en ressort que le Tube Lance-Missile (TLM) alors apanage des SNLE (Sous-marin Nucléaires Lanceur d'Engins) devient au cours du premier tiers du XXIe siècle le nouveau moyen d'intégrer des munitions en nombre à bord des vaisseaux noirs. Il en ressort plusieurs conclusions possibles dont l'une qui n'est pas moindre et qui serait, tout bonnement, la fin des tube lance-torpilles installées à la proue ou de part et d'autre de cette dernière. Une autre, et tout aussi majeur, est qu'il semble se dessiner une course analogue au tonnage et à la vitesse comme celle ayant mêlée cuirassés et croiseur-cuirassés. Au final, le premier a effacé le deuxième par densification de la puissance des appareils propulsifs. Enfin, cette dénucléarisation du TLM achève d'enlever le caractère spécifiquement balistique de cette installation pour le rendre polyvalent. Et la polyvalence totale ne sera atteinte que quand il sera pensé, conçu et produit un système aussi bien pensé - non pas comme les VLS (Mk 41, Sylver, etc) - que le MLRS. Le combat en ligne de file reviendrait-il ?

27 juillet 2018

Missiles hypersoniques : nouvelle norme sous-marine nivelante ?

© Marine nationale. Tir d'un MSBS M51.
L'éventuel tir vertical de prochains missiles anti-navires tels que le FMAN/FMC - ou FC/ASW au Royaume-Uni - n'est pas la seule évolution matérielle pouvant affecter la place des sous-marins dans la "ligne de file". Les ambitions de certaines marines d'ériger les missiles anti-navires, non plus seulement supersoniques mais bien hypersoniques, pourrait accoucher d'un nouvel état de l'art en la matière dans le combat naval. Dans cette seule perspective, un déclassement pourrait toucher les Sous-marins Nucléaires Lanceurs d'Engins (SNLE) et Sous-marins Nucléaires d'Attaque (SNA) incapables de se hisser à cette nouvelle norme. À la remarque près que la preuve du caractère obsolète des missiles anti-navires subsonique à vol rasant n'a pas été apporté. Plus largement, il s'agirait de tenter de considérer la contribution navale aux plateformes de lancement de munitions hypersoniques et, notamment, leur relation à la dissuasion, surtout nucléaire.

26 juillet 2018

Mesure de la puissance navale : ratio tonnes de bâtiments logistiques/de combat

© Royal Navy.
La part prise par la flotte logistique dans une marine de guerre est une autre mesure très intéressante de la puissance navale en ce qu'elle nous renseigne sur les capacités d'une marine à durer à la mer et à se projeter. Réflexion qui va de pair avec la question des bases avancées si chère à l'Amiral Alfred Thayer Mahan (27 septembre 1840 - 1 décembre 1914). Et donc de l'élongation logistique puisque le cadre géostratégique tracé par le territoire combiné à celui imposé par la diplomatie accouche d'une surface à contrôler ou bien dont il faut empêcher le contrôle par une tierce partie. Les Marine nationale et Royal Navy présentent des choix bien différents à cette aune dans le dimensionnement de leurs flottes logistiques respectives.

25 juillet 2018

Mesure de la puissance navale : le ratio tonnes/sabord

© CCTV. Henry K., "Et si le destroyer Type 055 n’a que 112 silos ?", East Pendulum, 4 octobre 2017.
Le nombre de silos - pourquoi ne pas parler de "sabords" ? - est devenu un des nouveaux critères permettant de mesurer la "puissance" affichée d'un bâtiment de guerre. Les systèmes permettant d' "ensiloter" des missiles dans des "tubes" recevant de manière quasi-universelle toutes les munitions existantes dans une marine assurent une certaine polyvalence aux unités. C'est peu ou prou le retour aux considérations tactiques de la stratégie des moyens des combats en ligne de file des marines à voiles. Si à la manière de Joseph Henrotin (Les fondements de la puissance navale au XXIe siècle, Economica, 2011, 496 pages) il s'agit de penser le bâtiment de guerre comme une plateforme dont le tonnage ne signifie plus la puissance - l'ancienne relation liée tonnage et puissance des canons - mais bien le rayonnement géographique, les plateformes navales "percées" de "x" sabords tendent à réinstaurer l'ancienne dialectique mêlant tonnage et puissance. Des effets de seuil sont d'ores et déjà perceptibles.

24 juillet 2018

FMAN/FMC : l'impasse sous-marine ?


Au cours d'une précédente remarque, il s'était avérée que le programme FMAN/FMC conduisait probablement à l'introduction d'une future munition à lancement vertical. Quelle problématique pour les forces sous-marines ?

17 juillet 2018

Grèce : location des "Cassard" et "Jean Bart" ?

© Inconnu. Lanceur Mk 13 et missile SM-2 MR.
La marine hellénique souhaite remplacer les dix frégates de la classe Elli (toutes du type S-frigates ou classe Kortenaer ; modernisation en 2009) par des frégates modernes et polyvalentes. Le député Yves Fréville (rapport d'information déposé le 16 juin 2005) relevait l'intérêt de la Grèce pour les FREMM l'année même où la première tranche du programme est notifiée en France (16 novembre 2005). Depuis, au moins, l'année 2013 la location de frégates françaises est évoquée. Athènes tentait d'arracher par quelques manœuvres la location de FREMM mais Paris refusait. Reste à étudier la dernière proposition avancée : la location des Cassard (1985 - 2021) et Jean Bart (1988 - 2022).

21 juin 2018

Type 003 : tentative de description des caractéristiques nautiques et opérationnelles


Une photographie prise dans la salle de réunion de l'Institut 701 (bureau d'étude principal) de CSIC 701 (bureau de conception des porte-aéronefs Type 002 et porte-avions Type 003) dévoile une image générée par ordinateur (Computer-Generated Image (CGI) du porte-avions Type 003 de la Marine de l'Armée Populaire de Libération qui est actuellement en construction. Cette première vue officielle permet d'aborder ce vers quoi tend la marine chinoise.

16 juin 2018

Yemen : intervention du groupe de guerre des mines ?

© Marine nationale. La Loire ravitaillant le Verseau. "La France déploie son groupe de guerre des mines en océan Indien".
La France se serait engagée à apporter une aide "technique" afin de déminer le port d'Hodeïda, d'une importance vitale aussi bien pour les parties prenantes à la guerre civile que pour la population du Yemen. Les exigences d'une telle intervention pourraient amener à la constitution d'un groupe de guerre des mines d'une certaine ampleur.

26 mai 2018

SNA-NG de classe Suffren : quelques vues des postes d'équipage

© MBD Design. "SNA Barracuda 2". Ce qui ressemble à un poste d'équipage à six.

Pour achever notre visite de la galerie des réalisations de MBD Design, et après avoir aperçu une illustration représentant un SNLE (Sous-marin Nucléaire Lanceur d'Engins) - serait-ce un des avant-projets du SN3G ? - et une autre d'un PCNO (Poste Central Navigation Opérations) d'un SNLE qui n'a rien de commun avec ceux d'un Triomphant M45 ou refondu IAM51, il y a matière à se pencher sur les trois dessins d'illustration montrant un poste d'équipage, la cafétéria et ce qui ressemble à un carré.

25 mai 2018

SN3G : un des PCNO étudiés ?

© MBD Design. "PCNO SNLE Secondaire 5".

MBD Design propose une galerie - "Nos réalisations" - sur son site internet vantant les contrats remportés par le groupe. Outre une illustration représentant un SNLE - serait-ce un des avant-projets du SN3G ? -, une autre présente le PCNO (Poste Central Navigation Opérations) d'un SNLE qui n'a rien de commun avec ceux d'un Triomphant M45 ou refondu IAM51 - Le Terrible ayant été directement admis au service actif à ce standard. C'est pourquoi il y a matière à s'interroger sur cette nouvelle illustration : serait-ce une des études pour une nouvelle refonte du PCNO des Triomphant ? Ou bien pour celui des SN3G ?

22 mai 2018

SNLE C6 : un des avant-projets du SN3G ?

© MBD Design. "SNLE-C6-Secondaire".
L'agence MBD Design propose par le truchement du site internet de l'entreprise une galerie - "Nos réalisations" - vantant les contrats remportés par le groupe. Le choix est assez éclectique puisqu'il est autant question de transports collectifs urbains que de sous-marins. L'une des illustrations proposées est dénommée "SNLE C6". L'ensemble des rares informations présentes sur le site internet laissent entendre qu'il n'y a pas erreur sur le type de bateaux. S'agirait-il d'un des avant-projets du SN3G ?

09 mai 2018

L'US Navy réactive la 2eme Flotte des États-Unis

© US Navy - Le porte-avions USS Theodore Roosevelt (CVN 71), ici dans l'océan Pacifique le 2 mai 2018, avec sur le pont d'envol des F/A-18 Hornet et F-18 E/F Super Hornet du Carrier Air Wing (CVW) 17.
L'Amiral John Richardson, Chief of Naval Operations (CNO) - ou Chef des Opérations Navales (CNO) -, proclamait le 4 mai 2018 dans un communiqué de presse publié le 5 mai 2018 la recréation de la 2ème Flotte des Etats-Unis lors d'une cérémonie de passation de commandement. Cette déclaration a été faite le 04 mai 2018, lors du changement de commandant à la tête de l'US Fleet Forces Command (USFF) de Norfolk. C'est la troisième réactivation (4F (2008), 10F (2010) et 2F (2018) d'une flotte au sein de la marine américaine. Il pourrait s'agir là d'une deuxième réponse américaine aux nouvelles menaces opérationnelles touchant à la maîtrise de l'espace sous-marin : la première réponse était l'augmentation de 48 à 66 sous-marins d'attaque dans l'objectif à long terme. La deuxième réponse pourrait être la ré-activation de la Second fleet. Toutefois, cela ne laisse pas apparaître un mouvement de recentrage stratégique propre à contrebalancer la ré-orientation des forces dans le Pacifique. Tout au plus, l'US Navy pose peut être là quelques jalons pour l'avenir en plus d'optimiser son organisation.

08 mai 2018

SNA-NG Suffren : un dispositif de ravalage d'une ALR ?

© DCNS. Alain Bovis, La technologie des sous-marins, Bayeux, Heimdal, 2016, p. 16.
     La lecture de La technologie des sous-marins d'Alain Bovis (Bayeux, Heimdal, 2016, 128 pages) permet d'aprécier l'esquisse d'un dispositif permettant de déployer et ravaler une Antenne Linéaire Remorquée (ALR). Les sous-marins français sont dépourvus d'une telle installation depuis l'essai de la première ALR française : CALECHE en 1982. Et pourtant l'intégration d'une telle installation renforcerait la souplesse opérationnelle tout en diminuant les contraintes opérationnelles liées à l'utilisation des ALR.

07 mai 2018

Chantier du SNA-NG Duguay-Trouin (2009 - 2021)

© DCNS. Découpe de la première tôle du Duguay-Trouin, les premiers éléments du Suffren sont à l'arrière plan. Photographie publié en juin 2009.
Le programme SMAF (Sous-Marin d'Attaque Futur) officiellement mis sur les rails par le ministre de la Défense - M. Alain Richard - en 1998 devrait aboutir 20 années plus tard avec la mise à l'eau de la tête-de-série : le Suffren. Le programme Barracuda, nouvelle appellation du SMAF, entamait une nouvelle phase par la découpe de la première tôle du Duguay-Trouin en juin 2009. La chaîne de production des SNA-NG est lancée !

05 mai 2018

Renaissance du SNA : du SMAF au Barracuda (1998 - 2017)

© DCN. Le Barracuda en 2003.
Le premier Barracuda, le Suffren mis sur cale en 2007, est le successeur du SMAF imaginé dans les années 1990. Il devait suivre la fin de la construction des Triomphant. L'extension et de renouvellement de la FOST (Force Océanique STratégique) dans les années 1980 reposait sur le renouvellement et des SNLE et des SNA. Les premiers devant céder leur place aux suivants. L'ensemble du discours public à l'endroit du programme Barracuda entre 1998 et 2018 laisse apparaître plusieurs déclinaisons, depuis le SMAF jusqu'au Suffren. Même en tenant compte du risque d'erreur dans l'énonciation des caractéristiques nautiques et militaires, il est possible de distinguer ces quatre grands avatars du programme Barracuda.

25 avril 2018

Le SN3G ?

© DCNS. "Pré-dimensionnement, volumes principaux." (p. 19)
La lecture de l'ouvrage La technologie des sous-marins d'Alain Bovis (Bayeux, Heimdal, 2016, 128 pages) est fort instructive : le propos est fort didactique et pédagogique. Il présente finement les enjeux technologiques autour de cet objet. Le livre contient aussi ce dessin assisté par ordinateur qui détonne. Un faisceau d'indices amène à poser la question suivante : serait-ce le SN3G ?

23 avril 2018

Naissance du SNA : du sous-marin hautes performances au SNA 72 (1964 - 1976)

© Inconnu. Lancement du SNA Saphir le 1er septembre 1981 à Cherbourg.
Le Statut naval de 1955 révisé par le rapport de l'Amira Nomy (Chef d'État-Major de la Marine (CEMM) ; 26 octobre 1951 - 1er juillet 1960) adressé au ministre de la Défense nationale et des forces armées le 20 octobre 1956 comportait deux phases. La deuxième prévoyait la mise à flots de 180 000 tonnes dont 120 000 tonnes pour la Force opérationnelle atomique d'ici l'année 1970. Abandonnée, de facto, en 1958, elle est remplacée par la future FOST. L'aventure de cette dernière débute par la commande du futur Le Redoutable (2 mars 1963) pour une mise sur cale en fin d'année 1964. Le Conseil Supérieur de la Marine (CSM) aborde, toujours en 1964, la question du "sous-marin HP" (hautes performances) qui dans tous les esprits ne peut qu'être à propulsion navale nucléaire (Thierry d'Arbonneau (dir.), L'encyclopédie des sous marins français - Tome IV : La fin de la Guerre froide, Paris, SPE Barthélémy, 2017, p. 55). 14 avant-projets, variantes et projets et douze années plus tard le Provence est mis sur cale le 11 décembre 1976.