Didier
Ortolland (qui réalise une bonne partie de l'ouvrage) et Jean-Pierre
Pirat (maître de la carthographie de l'atlas) nous livrent la seconde
édition de cet ouvrage phare. Preuve s'il en est qu'il est demandé mais
aussi que les choses évoluent assez vite en mer pour justifier une
édition augmentée et mise à jour. Il s'agit en vérité d'un ouvrage
collectif.
Étude des avant-projets demandés par l'organe ayant à charge la flotte à construire (Conseil Supérieur de la Marine, Conseil des Travaux, SCEM/PLANPROG, OCA Marine, ASF, etc) et présentés à l'autorité politique. L'enjeu consiste à déterminer comment la Marine engage ces projets dans le processus institutionnel (contrat opérationnel, plan naval ? Loi(s) de financement, etc) pour faire correspondre la flotte à construire avec la flotte répondant au problème militaire français. ISSN : 2271-1163
Les @mers du CESM
Les @mers du CESM - 19 avril 1944 : Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945. | |
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21 décembre 2014
18 décembre 2014
Radar à bulles – 4 : « The Dark Knight Returns » (Miller, Janson et Varley)
Impossible. Parfaitement impossible. Quoi, proposer une petite chronique sans prétention aucune sur les BDs et faire cette impasse ? Non, il était impossible de ne pas faire quelque chose pour le 75e anniversaire du chevalier noir ! Oui, Batman est plus vieux que la plupart d'entre nous, a connu la guerre contre le Japon, le conflit Est-Ouest tandis que Bruce Waynes sauvegardait sa fortune au gré de toutes les crises financières !
01 décembre 2014
"Essai nucléaire - La force de frappe française au XXIe siècle : défis, ambitions et stratégie" de Philippe Wodka-Gallien
Philippe Wodka-Gallien (membre de l'IFAS) souhaite nous offrir un
essai nucléaire qui dépasse les querelles d'une vigueur religieuse entre
anti et pro-dissuasion nucléaire. Avant de livrer mon
sentiment sur le pari de l'auteur, relevons que cet essai de 215
pages paru aux éditions Lavauzelle est d'une riche densité, ce qui offre
d'excellentes bases pour aborder un tel débat.
30 novembre 2014
"Une brève histoire des crises financières - Des tulipes aux subprimes" de Christian Chavagneux
"From Polaris to Trident - The Development of US Fleet Ballistic Missile Technology" de G. Spinardi
Heureux hasard que de croiser sur mon chemin ce
petit ouvrage (253 pages). De la main de Graham Spinardi, publié aux
éditions de l'Université de Cambridge, il s'intéresse à la
composante balistique de la dissuasion océanique américaine.
N'oublions pas que si la dissuasion est forcément nucléaire en France
(combien de divisions ?), elle mêle aussi bien le conventionnel
que le nucléaire aux Etats-Unis.
13 novembre 2014
"La défaite française un désastre évitable - Tome 2 Le 16 juin 1940, NON A L'ARMISTICE !" de J. Belle
C'est en souvenir de ce sacrifice massif pour que la
France demeure la France, c'est-à-dire un acteur majeur de la société
internationale aux caractéristiques séduisantes. La France a
été voulue comme devant continuer à être indépendante et à pouvoir
défendre son modèle de cité.
Dans ce cadre, il pourrait être intéressant de jeter des ponts entre
le moment de 1940 et aujourd'hui. C'est-à-dire quand le Salut et
l'Honneur de la France passait par la continuation de la
guerre à travers l'Empire. N'évoquons-nous pas l'Archipel France
aujourd'hui ? L'affiche ci-dessous illustre bien l'invitation à faire le
lien entre hier et aujourd'hui.
30 octobre 2014
"La Marine nationale en Afrique depuis les indépendances - 50 ans de diplomatie navale dans le Golfe de Guinée" de M. Le Hunsec
C'est un ouvrage discret qui a croisé ma route et pourtant il traite
d'un sujet si fondamental, hier comme aujourd'hui, il aborde tant de
points importants, qu'il est très surprenant de ne pas le
croiser plus souvent.
14 octobre 2014
"Rebuilding the Royal navy - Warship design since 1945" de David K Brown & George Moore
Quel fantastique (awesome) ouvrage que celui proposé par les éditions Seaforth
Publishing. Publié initialement en 2003, il est réimprimé en 2012. Malheureusement,
nos deux auteurs n'ont pas survécu à cet héritage qu'ils nous laissent.
David K. Brown a mené une carrière brillante comme architecte naval et a participé à bon nombre de programmes navals qui sont racontés dans cet ouvrage, depuis la fin de la seconde guerre mondial jusqu'à sa retraite en 1988.
09 octobre 2014
Radar à bulles - 1 : "Malouines - Le ciel appartient aux faucons" (Barron et Taborda)
04 octobre 2014
"Le Charles de Gaulle en action" d'Henri-Pierre Grolleau
Quel immense plaisir de
retrouver Henri-Pierre Grolleau dans un nouveau reportage
photographique : après "Porte-avions", c'est Le
Charles de Gaulle en action qui est sa nouvelle aventure (tous
les deux parus chez Marines Editions) !
01 octobre 2014
"Le croiseur sous-marin Surcouf - 1926-1942" de Claude Huan
Le Surcouf (16 avril 1934 - 18 février 1942), plus plus grand sous-marin du monde jusqu'au terme de la Seconde Guerre mondiale (1 septembre 1939 - 2 septembre 1945) méritait bien un ouvrage de cette qualité. Le CV (R) Claude Huan se donne cette peine et nous offre le plaisir de lire Le Croiseur sous-marin Surcouf (Rennes, Marines éditions, 2013, 160 pages). Cet ouvrage exhaustif est une monographie des plus exigeantes car ne se contentant pas d'énumérer la genèse du programme et le service opérationnel mais faisant l'effort de replacer le tout dans la construction de la Flotte et les tourments français d'alors.
28 juillet 2014
"Deux combats navals - 1914" de Claude Farrère et Paul Chack - Falklands
Nous nous étions quittés pour la première partie de la
fiche de lecture de Deux combats navals sur une marque d'étonnement à propos de l'artillerie secondaire. Justement, Nicolas Mioque répondait très largement à mes questions dans une interview.
Dans la seconde
partie de cet entretien, il a été question des frégates et
d'artillerie : quand la frégate moderne (du XVIIIe siècle) émergeait,
avec deux ponts, et une première batterie bien au-dessus de l'eau,
loin des paquets de mer, contrairement à la batterie basse (et la
plus lourde) des trois ponts...
22 juillet 2014
"Deux combats navals - 1914" de Claude Farrère et Paul Chack - Coronel
Par cette fiche de lecture ce blog, véhicule du cyberespace de son
auteur, évolue dans de nouvelles conditions. Pour ceux qui l'auront
remarqué, le Fauteuil est désormais membre d'un nouveau
webzine : EchoRadaЯ. Pour participer au premier
dossier de ce nouveau webzine, ce blog va tenter de produire quelques
billets sur l'état du monde (naval) en 1914.
20 février 2014
"Embarquez !" de Michel Perchoc et André Lambert
Embarquez ! (Marines éditions, 2014) est l'invitation
lancée par Michel Perchoc et André Lambert dans leur dernière
publication. L'ouvrage est préfacé par l'Amiral Rogel, chef
d'état-major de la Marine, et la postface est de Patrick Boissier,
actuel PDG de DCNS.
Invitation qui est loin d'avoir été la seule puisque les deux compagnons d'écriture ont, notamment, publié ensemble Ecole navale (1998), En avant toute (2001) ainsi qu' Esthétique navale (2009) chez Marines éditions. Ils comptent aussi de nombreuses publications individuelles dont la liste est disponible ici.
L'un des deux auteurs, Michel Perchoc, m'avait fait l'honneur de m'entretenir de ce futur livre avec André Lambert qu'était Embarquez ! Je retenais de ces échanges le souvenir d'une future page au sujet d'une des deux tourelles de 380 du Jean Bart.
Au passage, le poids d'une tourelle de 380 des cuirassés Richelieu et Jean Bart était de 2275 tonnes. Tourelle qui était armée par une compagnie de 90 hommes. A titre de comparaison, à la même époque, un contre-torpilleur comme le Tigre déplaçait 2126 tonnes et était armé d'un équipage de 195 hommes...
Embarquez ! est une formidable rétrospective sur la vie à bord des différents navires qui ont fait claquer le pavillon royal puis national sur l'Océan depuis 1780. La première richesse de cette ouvrage est de permettre de retrouver des navires qui n'ont plus l'habitude d'être mis en avant, tel le cuirassé Charlemagne ou le sous-marin Pluviôse. Il y a de très belles surprises et les écorchés d'André Lambert sont d'une grande beauté.
Invitation qui est loin d'avoir été la seule puisque les deux compagnons d'écriture ont, notamment, publié ensemble Ecole navale (1998), En avant toute (2001) ainsi qu' Esthétique navale (2009) chez Marines éditions. Ils comptent aussi de nombreuses publications individuelles dont la liste est disponible ici.
L'un des deux auteurs, Michel Perchoc, m'avait fait l'honneur de m'entretenir de ce futur livre avec André Lambert qu'était Embarquez ! Je retenais de ces échanges le souvenir d'une future page au sujet d'une des deux tourelles de 380 du Jean Bart.
Au passage, le poids d'une tourelle de 380 des cuirassés Richelieu et Jean Bart était de 2275 tonnes. Tourelle qui était armée par une compagnie de 90 hommes. A titre de comparaison, à la même époque, un contre-torpilleur comme le Tigre déplaçait 2126 tonnes et était armé d'un équipage de 195 hommes...
Embarquez ! est une formidable rétrospective sur la vie à bord des différents navires qui ont fait claquer le pavillon royal puis national sur l'Océan depuis 1780. La première richesse de cette ouvrage est de permettre de retrouver des navires qui n'ont plus l'habitude d'être mis en avant, tel le cuirassé Charlemagne ou le sous-marin Pluviôse. Il y a de très belles surprises et les écorchés d'André Lambert sont d'une grande beauté.
Néanmoins, nous sommes à bien des marées de la rétrospective
nostalgique : le livre est résolument tourné vers l'avenir à partir
d'une histoire sans cesse renouvelée. Par là, il y a un message
subliminal des auteurs : la France, pour garder son rang sur mer, a
toujours eu le souci de se doter des fleurons dont elle avait besoin
pour ses grands desseins. Ainsi, Embarquez !
débute par une frégate de 1780 et s'achève par l'Advansea qui est l'illustration de ce que peut être le
vaisseau de combat à l'âge de l'énergie dirigée.
Enfin, ce sont toutes les composantes de la Marine que Michel
Perchoc et André Lambert présentent : dissuasion océanique (et la FANU,
in fine), aviation navale (tant à terre qu'en mer), flotte de
surface, navires de l'Action de l'Etat en Mer, marins du ciel et de
terre. Au total, ce sont près de 40 navires et équipages à découvrir au
fil du livre !
C'est avec la très aimable autorisation de Michel Perchoc que j'ai
la chance de pouvoir vous offrir quelques unes des pages du livre.
J'espère que vous trouverez à leur lecture le même plaisir
que j'ai pu avoir (n'hésitez pas à cliquer pour agrandir).
Bref, Embarquez !
18 février 2014
"Porte-avions" de Henri-Pierre Grolleau
Porte-avions (le pavillon dans le titre indique de quels
porte-avions nous parlons) de Henri-Pierre Grolleau est une agréable
surprise. De premier abord, ces ouvrages (reportage
photographique ? je ne sais) ne m'intéressent pas par rapport à ceux
alternant artistiquement entre noir et blanc.
L'auteur a bénéficié d'une sacrée chance (très certainement
consécutive à son long investissement dans les questions de défense :
quatorze ouvrages sur le sujet) en obtenant l'autorisation
d'embarquer sur plusieurs vaisseaux de l'US Navy :
- le porte-avions USS Dwight D. Eisenhower (CVN-69),
- le navire d'assaut amphibie USS Bataan (LHD-5),
- et sur les navires d'escorte.
Embarquements qui laissent rêveur...
De facto, toute l'unité de l'ouvrage tient en la capacité de
l'auteur à raconter ce qu'est la puissance aéronavale américaine, de la
terre à la mer. De la mise en oeuvre d'un groupe aéronaval
américain jusqu'au dispositif logistique pour le faire durer à la
mer (170 jours de mer sans escale : record de l'USS Theodore Roosevelt en 2001-2002).
Ensuite, les deux embarquements structurent le livre puisque
Henri-Pierre Grolleau nous présente les deux composantes de la puissance
aéronavale américaine :
- les Carrier Strike Group (CSG) centrés sur un porte-avions à propulsion nucléaire,
- les Amphibious Reponse Group (ARG) centré sur un navire d'assaut amphibie des classes Tarawa, Wasp et America.
Le grand point fort de l'ouvrage est de décrire l'environnement
opérationnel nécessaire à la mise de ces "effecteurs de premier rang"
(Joseph Henrotin in Les fondements de la stratégie navale
au XXIe siècle aux éditions Economica).
Nous avons une présentation des structures, des aéronefs, des postes
et opérations critiques de la mise en oeuvre de la puissance aéronavale
américaine.
En ce qui concerne les aéronefs, l'auteur laisse le témoignage d'une
aéronavale qui quitte le modèle des appareils spécialisés pour parvenir
aux appareils polyvalent. Le F-18 E/F Super
Hornet (dont la version spécialisée de guerre électronique, EA-18G Growler, remplace l'EA-6B Prowler) rationalise significativement logistique et les formations. Tout comme
le remplacement de bon nombre de voilures tournantes par le Sikorsky Seahawk (avec toutes ses versions) produit les mêmes effets.
Du côté des structures, les Carrier AIr Wing (CVW) -qui
sont les équivalents du groupe aérien embarqué français-, sont
intéressantes à plus d'un titre. Elles associent les appareils à
leur personnel de manière permanente (la notion de groupe aérien
embarqué ne se dégage en France qu'à partir de l'entrée en service des
Clemenceau et Foch comme l'enseignait Coutau-Bégarie).
Outre les chasseurs F/A-18 et F-18 E/F, les CVW reçoivent aussi un détachement de C-2 Greyhound (une trentaine d'exemplaires seulement), l'avion logistique de l'aéronavale américaine (parfois prêtée à l'aéronavale française qui essaie d'en acquérir).
Et depuis début 2009, le CVW du CVN-74 John C. Stennis embarque deux escadrons d'hélicoptères (les HSC-8 "Eightballers" (MH-60R) et le HSM-71 "Raptors" (MH-60S) : c'est-à-dire que le CVW dispose de tous les aéronefs à voilures fixes et tournantes là où avant chaque navire possédait ses hélicoptères tournantes.
Outre les chasseurs F/A-18 et F-18 E/F, les CVW reçoivent aussi un détachement de C-2 Greyhound (une trentaine d'exemplaires seulement), l'avion logistique de l'aéronavale américaine (parfois prêtée à l'aéronavale française qui essaie d'en acquérir).
Et depuis début 2009, le CVW du CVN-74 John C. Stennis embarque deux escadrons d'hélicoptères (les HSC-8 "Eightballers" (MH-60R) et le HSM-71 "Raptors" (MH-60S) : c'est-à-dire que le CVW dispose de tous les aéronefs à voilures fixes et tournantes là où avant chaque navire possédait ses hélicoptères tournantes.
Cette nouvelle organisation organique répondrait aux principes :
- de concentration (une autorité sur l'ensemble des aéronefs pour concentrer l'effort sur l'action demandée),
- de sélectivité des efforts (entre des actions offensives ou logistiques par exemple) de la puissance aérienne.
A contrario, il ne semblerait pas qu'il existe une organisation
aussi robuste, mais rigide, à bord des LHD et LHA de la marine
américaine. Par exemple, Henri-Pierre Grolleau nous dit que le
groupe aérien embarqué de l'USS Bataan, lorsque l'auteur était à bord, se composait de dix MV-22 Osprey, quatre UH-IN Huey, quatre AH-1W Cobra, sept AV-8B/B+
Harrier et deux MH-60S Seahawk (quatre CH-53 Super Sea Stallion étaient détachés sur les autres navires pour donner plus de place à bord du Bataan). Cette composition
n'est pas fixe et c'est cette souplesse qui fait la force de ces navires et de leur groupe.
A contrario de cette grande palette de capacités aériennes, les USS Bataan et Bonhomme Richard étaient gréés en porte-aéronefs pendant l'opération Iraqi Freedom (2003)
: 24 Harrier et deux hélicoptères (RESCO).
Par ailleurs, l'arrivée du V-22 Osprey apporte un gain considérable l'USMC : l'appareil élargit considérablement l'influence des LHD et LHA grâce son rayon d'action, tout comme il joue désormais le rôle du C-2 Greyhound à bord de ces navires (les deux appareils ont des performances plus que comparables).
Pour illustrer le gain stratégique qu'offre ces deux appareils,
l'auteur relate ainsi que le C-2 peut assurer les liaisons entre la base
navale américaine à Barhein et un porte-avions navigant au
Sud du Pakistan.
Ce qui frappe dans les deux cas c'est l'organisation des navires de
la force (CSG ou ARG) comme d'un réseau de bases aériennes avancées qui
permettent la projection de puissance aérienne. A ce
schéma il faut ajouter les flux logistiques qui décollent de ces
porte-avions et porte-aéronefs (C-2 et V-22) pour s'appuyer sur le
réseau des bases avancées du Military Sealift Command
et de ses navires de par le monde).
Le focus qui est fait par l'auteur sur le Military Sealift Command est un régal particulièrement pertinent au moment où le remplacement des Bâtiments de Commandement et de Ravitaillement
de classe Durance de la Marine nationale est hautement critique.
Ce commandement de logistique navale aligne près d'une centaine de bâtiments armés par des équipages mêlant marins de l'US Navy, fonctionnaires et civils. Les missions du MSC englobent :
- le ravitaillement à la mer (par exemple, les quatre ravitailleurs de combat rapides classe Supply déplacent 49 700 tonnes et filent 26 noeuds contre 41 000 tonnes et 27 noeuds pour le Charles de Gaulle),
- le prépositionnement de forces terrestres (des cargos affrétés transportent matériels et véhicules pour une brigade de 16 000 Marines),
- le transport rapide d'unités terrestres (les JHSV),
- les recherches hydrographique et océanographique.
Par ailleurs, toute les considérations logistiques dans l'ouvrage montrent que tout est fait pour rationaliser, de près ou de loin, les flux afin de les optimiser (de l'organisation des ravitaillements à la mer en passant par le choix d'avions de combat polyvalent). Serait-ce là un témoignage de la culture stratégique américaine, très axée sur Jomini et l'importance que ce dernier donne à la logistique ?
Indéniablement, c'est un très bel ouvrage qui explique avec beaucoup de pédagogie ce qu'est la puissance aéronavale et aéroamphibie américaine. Il est à offrir et peut être source d'inspirations !
15 janvier 2014
"Centrafrique, pourquoi la guerre ?" sous la direction de T. Flichy
Quelle excellente surprise de débuter l'année 2014 par un ouvrage
qui a pour ambition d'expliquer les causes structurelles de la crise en
République centrafricaine ! Centrafrique, pourquoi la
guerre ? (sous la direction de Thomas Flichy de La Neuville,
Grégoire Mathias, Quentin Cornet, Franklin Déchelette-Viellard, Pierre
Thurau et Véronique Mézin-Bourgninaud, éditions
Lavauzelle, 60 pages) offre aux lecteurs quantité de clefs pour
comprendre dans quel décor a été lancée l'opération Sangaris, et mieux
encore, pour ouvrir des perspectives pour la
région...
La préface d'Henri Hude donne au lecteur quelques questionnements de philosophie politique : comment se construit l'Etat (moderne) ? Par quel cheminement est-il le dépassement de l'ethnie ? Dans quelles conditions la démocratie s'impose-t-elle ? Doit-elle se décréter ou passer une phase de stabilisation ? Autant de questions qui renvoient au devenir de tant de pays après leur indépendance, en Afrique comme ailleurs. Le parallèle avec l'Empire romain ouvre des perspectives originales.
La préface d'Henri Hude donne au lecteur quelques questionnements de philosophie politique : comment se construit l'Etat (moderne) ? Par quel cheminement est-il le dépassement de l'ethnie ? Dans quelles conditions la démocratie s'impose-t-elle ? Doit-elle se décréter ou passer une phase de stabilisation ? Autant de questions qui renvoient au devenir de tant de pays après leur indépendance, en Afrique comme ailleurs. Le parallèle avec l'Empire romain ouvre des perspectives originales.
Armé de ces débuts de réflexions, les auteurs nous plongent
directement dans la structure physique du pays. Loin des clichés, c'est
au contraire une terre et un climat très favorable à
l'expansion des activités humaines qui est décrite.
Par ailleurs, il s'agit aussi d'une terre peuplée par l'homme depuis
le néolithique. Sa géographie entretient une population relativement
nombreuse pour une terre qui était blanche sur les cartes
européennes il n'y a pas si longtemps. Et déjà dans son histoire, il
est dit que cette terre accueille régulièrement des populations qui
fuient les régions voisines.
Continuant plus loin leur examen, les auteurs expliquent la
structure etthnique du pays, sa construction religieuse et le rôle des
migrations. Quelle surprise de découvrir que la population
chrétienne de cette terre est le fruit d'une christianisation de
populations nubiennes au VIe siècle qui ont émigrées au XVIe siècle sur
ce territoire en raison de l'expansion de l'Islam.
L'ensemble de ces caractéristiques permettent d'offrir quelques
instruments pour relater la vie politique de la République
centrafricaine depuis son indépendance jusqu'à nos jours. Certaines
"grandes" régions de RCA accaparent à tour de rôle la direction du
pays.
Néanmoins, ces clefs ne permettent pas à elles seules de comprendre
pourquoi la RCA serait condamnée à une instabilité. Bien des Etats
africains sont stables et pourtant ils n'échappent pas à
pareilles structures, à pareilles histoires.
Nous basculons dans la deuxième partie de l'ouvrage où, fort de
toutes ces données historiques et géopolitiques, les auteurs éclairent
sur la place de la RCA dans le jeu régional. A vrai dire, il
semblerait que le pays ait eu les plus grandes difficultés à
demeurer un acteur sur la scène internationale -s'il en est encore un-
et qu'il a surtout était un enjeu.
La République centrafricaine a été le jeu des rivalités entre le
Tchad et la Libye jusqu'à que cette dernière se retrouve paralysée
depuis l'opération Unifed Protector/Harmattan (2011).
Par la suite, c'est un autre jeu qui se révèle au grand jour grâce
aux auteurs : la place de la RCA comme enjeu d'un jeu tchado-soudanais.
Une clef qui montre le rôle de la pression régionale sur
l'instabilité politique en RCA.
Mais plus largement, le lecteur peut se surprendre à distinguer une
sorte de "Grand jeu" où la déstabilisation de la République
centrafricaine comme celle du Mali permettrait surtout à des
acteurs de rendre inexploitable les ressources de territoires par
l'insécurité provoquée. La région saharao-sahélienne serait bel et bien
un Heartland.
Et à ce jeu là, soit dit en passant, les enjeux pétroliers, à tout hasard, intéressent au premier chef les Etats de la région (Tchad et Soudan du Nord en tête) avant qu'ils n'intéressent des acteurs extérieurs (remarquable jeu Sud Africain qui ne s'embarrasse pas des reproches que ce pays fait à d'autres).
Et à ce jeu là, soit dit en passant, les enjeux pétroliers, à tout hasard, intéressent au premier chef les Etats de la région (Tchad et Soudan du Nord en tête) avant qu'ils n'intéressent des acteurs extérieurs (remarquable jeu Sud Africain qui ne s'embarrasse pas des reproches que ce pays fait à d'autres).
Enfin, l'intrusion de l'islam politique dans des terres où il est si
étranger aux pratiques locales de cette religion est un autre facteur
de l'instabilité régionale. Par là, nous retrouvons les
mêmes acteurs qui semblent bien en difficulté face à un possible
basculement des alliances américaines au Moyen-Orient de l'Arabie
Saoudite à l'Iran.
Pour retourner à l'océan il est nécessaire de relever que M. Thomas
Flichy de la Neuville nous offre un livre bien loin de son précédent (Le basculement océanique mondial) et en plein dans ce
qui ressemble à un Heartland, par définition bien loin de
la mer. Ce qui n'empêche pas que nous y retournons en observant que les
raids de cavalerie légère caractéristiques de la région
invite à penser les espaces sous l'angle des notions
fluide/visqueux/solide... Perspectives intéressantes qui reliées à la
préface donneront peut être les clefs pour donner les moyens à ce pays
de se gouverner et de faire circuler en toute sécurité personnes et
biens.
03 décembre 2013
"Le basculement océanique mondial" de O. Chantriaux et T. Flichy de la Neuville
Messieurs Olivier Chantriaux et Thomas Flichy de la Neuville nous
offrent un ouvrage de géopolitique majeur. Osons-le dire, il est destiné
à faire date. Il est dans la droite lignée des livres :
- Le problème militaire français (Paris, éditions Flammarion, 1937) de Paul Reynaud,
- Le problème du porte-avions d'Hervé Coutau-Bégarie (Paris, éditions Economica, 1990),
- France-su-Mer - un empire oublié (Monaco, éditions du Rocher, 2009) de Philippe Folliot et Xavier Louy.
Ces livres ont en commun de défendre une thèse, un projet
stratégique majeur dans un court ouvrage. Le parti pris de l'auteur de
ce blog est de dire que leur valeur ajoutée est d'avoir raison.
Le basculement océanique mondial propose une lecture
Géopolitique du monde et de sa composition. Il s'agit pour les auteurs
de présenter ce que serait actuellement le pivot du monde. Il
ne serait pas (encore ?) en Asie de l'Est mais en Iran. L'espace de
confrontation en est l'océan Indien.
© Wikipédia.
Il y aurait trois camps qui s'affronteraient :
- les anciennes civilisations océanes (Europe, Etats-Unis et Japon),
- le pivot dormant des principautés continentales (Iran, Arabes et Ottomans),
- les empires de la terre (Brésil, Inde et Chine).
La caractéristique majeure du premier camp est un rétrécissement de
l'empreinte navale de ses différentes constituantes. Cette diminution
des volumes navals et maritimes va de pair avec le
déplacement de l'activité économique à l'Est du continent
eurasiatique.
Ce qui n'empêche pas que ces différentes puissances continuent à investir dans leurs marines et conservent une avance technologique. Les deux auteurs citent à cet effet Joseph Henrotin qui "a raison d'établir une relation positive entre le coût des bâtiments les plus récents, leur perfectionnement technologique et leur durée d'emploi" (in Les fondements de la stratégie navale au XXIe siècle, Paris, éditions Economica, 2011).
Cet effort est d'autant plus marquant qu'ils affrontent des
faiblesses, tant démographiques (Japon) que financières ou autres.
Les empires de la terre sont le Brésil, l'Inde et la Chine.
Le Brésil bascule en douceur vers la mer, c'est l'une des
caractéristiques de son évolution nous disent les auteurs. Brasilia doit
affronter le complexe sécuritaire américain dans la mer des
Antilles et la réactivation de la IVe flotte (2004). N'est-ce pas
Mahan qui disait (The problem of Asia: Its Effect upon International Politics,
1900) que la sécurité des Etats-Unis se
jouait à partir du Nord de l'Amazone? Mais il y a aussi la présence
navale de la Russie et de la Chine. Moscou et Pékin ne sont pas
insensibles aux réserves fossiles et minières du continent.
D'où la nécessaire constitution d'une marine pour défendre
l'Amazonie Bleue.
© Wikipédia. L'empire du Tibet sous l'empereur Songtsen Gampo (605 - 650 AP JC.
L'Inde est un ensemble historique de diverses entités politiques qui ont été très marquées par l'influence du Heartland (Mackinder, The geographical pivot of history,
The
Geographical Journal, 1904). L'avènement de l'empire de Songtsen
Gampo (605 - 650 AP JC) en est le plus grand exemple. C'est le fait que
l'Inde tourne le dos à la Mer pour se concentrer sur ses
querelles intestines qui ouvre la voie à la colonisation européenne.
L'action de Suffren montrera comment les Européens surent exploiter
avec brio ces divisions intestines. Avec le processus
d'accès à l'indépendance, la marine indienne se constitue. Les deux
auteurs citent Pannikar, qui écrivait en 1940 : "Pour l'Inde, l'océan
Indien est une mer vitale. Sa liberté dépend de la
liberté de cette mer vital. Aucun développement industriel, aucune
croissance économique, aucune structure politique stable ne sont
envisageables si ses rivages ne sont pas protégés". Là est la
consécration de ce mouvement historique.
Nos deux auteurs ouvrent le chapitre sur la Chine avec à-propos en
relatant l'ascension de la marine chinoise au XIVe siècle sous le
commandement de l'amiral Zeng He. Les témoignages historiques
rapportent que les jonques étaient gigantesques pour les plus
grandes : une centaine de mètres, plus grandes que nos deux et trois
ponts. Les escadres chinoises allaient jusque dans le golfe
Persique. Certaines personnes soutiennent que des cartes tendraient à
prouver que Zeng He avait mené ses navires jusqu'en Amérique...
Mais à partir de 1368 la Chine se ferme de nouveau à la mer. Ce
tropisme continental chinois marque toute son histoire. La Chine s'ouvre
à la mer par la force et s'y ferme pour reconstituer
l'empire du milieu. A la remarque près que c'est au XIe siècle que
la Chine s'ouvre à la mer car rejetée sur les côtes par les barbares.
Elle tourne le dos pour reprendre ce qu'elle a perdu.
Aujourd'hui, aucune menace continentale ne l'oblige à tourner le dos
à la mer.
La Chine, devenue usine du monde, se doit de protéger ses routes
maritimes et d'en explorer, peut-être, de nouvelles, l'Arctique
notamment, où elle entre en concurrence directe avec son voisin
russe. Le développement de la MAPL (Marine de l'Armée Populaire de
Libération) suit donc ces ambitions. Et en Chine, la plus grande des
victoires est la bataille que l'on n'a pas livrée (donc que
l'on a remportée sans user des armes).
L'océan Indien est le centre des échanges maritimes. Il borde le
centre des plus grandes réserves mondiales d'hydrocarbures. L'Iran, au
coeur du système énergétique mondial, serait le pivot, la
clef de voûte du système. N'est-ce pas vers le Nord de l'océan
Indien que convergent toutes les missions de protection du trafic
maritime ? N'est-ce pas à travers le dossier iranien que
s'affrontent les anciennes civilisations océanes et les empires de
la terre ? Téhéran n'est-elle pas une des clefs du Heartland, notamment en Afghanistan ?
C'est toute l'histoire des Perses, des Arabes et des Ottomans qui
est relatée dans ces chapitres, de leur ouverture à leur fermeture à la
mer. Les auteurs présentent l'enfermement atomique de
l'Iran. Ce qui n'a pas empêché une partie de l'Iran de se tourner
véritablement vers la mer, comme en témoigne l'envoi de navires iraniens
en Méditerranée et dans l'océan Indien ; si la
marine iranienne ne saurait rivaliser techniquement avec les forces
modernes des pays occidentaux, elle s'avère néanmoins redoutable si elle
se déploie en « poussière navale » et
entrave, ainsi, la circulation maritime. Ces principautés
continentales se caractérisent historiquement par un refus de la mer.
Mais ce n'est plus vrai aujourd'hui. Nous noterons avec intérêt que
les monarchies du Golfe ne s'offrent plus des vaisseaux pour en tirer
prestige. Mais elles développent leur puissance maritime,
de l'océanographie à l'industrie navale. C'est un mouvement profond
d'ouverture.
Faut-il penser que cette ouverture à la mer pèse dans les
négociations avec l'Iran pour déverrouiller le nucléaire et le possible
basculement d'alliance des Etats-Unis de Riyad à Téhéran ?
Et la place de la France dans tout cela ? C'est l'une des grandes
surprises de cet ouvrage. En adhérant au paradigme défendu par Olivier
Chantriaux et Thomas Flichy de la Neuville, alors nous ne
pouvons qu'être d'accord avec eux : Paris a fait les bons choix :
l'ouverture de la base aux Emirats Arabes Unis démontre que la France a
saisi toute l'importance du basculement en
cours.
C'était la première ouverture d'une base depuis bien longtemps. Elle est le symbole du basculement à l'Est de notre dispositif de bases, de la réduction de celles d'Afrique de l'Ouest au bénéfice de Djibouti et l'implantation militaire française aux EAU. Avec la base de la Réunion, c'est un triangle plutôt bien placé pour contrôler l'océan Indien et l'accès à la Méditerranée.
A cet égard, nous devrions oser faire un parallèle entre nos multiples opérations extérieures en Afrique de l'Ouest et ce basculement à l'Est. N'assiste-t-on pas, toutes choses égales par ailleurs, à une réitération du schéma stratégique dont avait bénéficié la France à l'occasion de la guerre d'Indépendance américaine ? La France, parvenant à s'affranchir des querelles intestines d'Europe, avait pu se battre à armes égales avec l'Angleterre et triompher (pour écrire l'Histoire). La question mérite d'être posée.
C'était la première ouverture d'une base depuis bien longtemps. Elle est le symbole du basculement à l'Est de notre dispositif de bases, de la réduction de celles d'Afrique de l'Ouest au bénéfice de Djibouti et l'implantation militaire française aux EAU. Avec la base de la Réunion, c'est un triangle plutôt bien placé pour contrôler l'océan Indien et l'accès à la Méditerranée.
A cet égard, nous devrions oser faire un parallèle entre nos multiples opérations extérieures en Afrique de l'Ouest et ce basculement à l'Est. N'assiste-t-on pas, toutes choses égales par ailleurs, à une réitération du schéma stratégique dont avait bénéficié la France à l'occasion de la guerre d'Indépendance américaine ? La France, parvenant à s'affranchir des querelles intestines d'Europe, avait pu se battre à armes égales avec l'Angleterre et triompher (pour écrire l'Histoire). La question mérite d'être posée.
Nous nous offrons même la gageure historique de le faire avant les
Anglais qui pensent revenir à leurs choix de se fermer aux positions East of Aden et East of Suez. Ils
pourraient même ouvrir une base dans le Sultanat d'Oman nous apprend l'ouvrage.
Dans l'ensemble, l'ouvrage recèle une très grande culture historique
et navale en si peu de pages. Je ne serais certainement pas le seul à
avoir beaucoup appris.
C'est sans conteste un ouvrage qui mérite sa place au pied du sapin
cette année. Il est à lire sans hésiter et à offrir à ceux qui hésitent.
La lecture de l'Histoire dans le temps long qu'il
donne permettra à chacun d'échapper à la dictature de l'immédiateté
et de retrouver le goût de la réflexion.
12 octobre 2013
"Renaissance navale" de Michel Perchoc
Grâce au livre Renaissance navale - Les nouveaux navires de surface français
(Michel Perchoc, aux éditions Marines éditions), nous pouvons avoir
un historique des trois grands programmes qui structurent le
renouvellement de la flotte de surface : Horizon, Mistral et
FREMM.
En outre, c'est un petit détail trouvé dans l'ouvrage qui peut
éclairer les débats d'aujourd'hui. Par exemple, le lecteur peut
apprendre de la plume du vice-amiral d'escadre Lajous (2S) quel
était le format envisagé pour la Marine nationale en 1997 pour 2015.
C'est une véritable surprise que de découvrir que ce format,
aujourd'hui considéré comme ambitieux, est, de facto, encore
atteignable !
En 1997 donc, l'état-major de la Marine projetait une flotte de surface comme suit :
- quatre frégates F11 de défense aérienne,
- huit frégates F12 de lutte anti-sous-marine,
- quatorze frégates F2 pour les crises de basse intensité.
=> 26 frégates
Dans son intervention écrite, l'amiral Lajous nous entretient des
réflexions de l'époque sur les syngergies à rechercher entre les trois
classes de frégates. Ainsi que de nombreuses prises de
contact avec des marines alliés et des chantiers navals européens
révélèrent le besoin d'une frégate modulaire.
Par les dénominations employées entre les différentes classes, nous
pouvons avancer, sans prendre beaucoup de risques de nous tromper, que
le premier chiffre doit renvoyer au rang du navire.
Ainsi, la Marine aurait visé 12 frégates de 1er rang contre 14 du
second rang.
La chose est particulièrement frappante dans la mesure où la Marine devrait avoir à terme (2025) :
- quatre frégates de défense aérienne : deux de classe Forbin et deux FREDA,
- six frégates de lutte anti-sous-marine FREMM.
Toute la question porte actuellement sur la Frégate de Taille
Intermédiaire (FTI). Elle a été annoncée par le ministre de la Défense
lors de la présentation du livre blanc à la Marine nationale à
Toulon. Récemment, alors que des rumeurs menaçantes portent sur les
trois dernières FREMM, le ministre a réaffirmé que le programme irait
jusqu'aux onze unités.Néanmoins, il a ouvert la voie à ce
que les trois derniers frégates soit de "dernière génération" et
puissent être cette fameuse FTI. Ce serait donc cela les trois fameuses
"FREMM légères" qui avaient été brièvement évoquées.
Ces trois frégates seraient le point de départ d'une nouvelle classe
de frégates de second rang. Peu d'informations ont filtré sur le sujet,
ce qui donne lieu à bien des spéculations :
- Mer et Marine croit savoir qu'il s'agirait d'une frégate de 3 à 4000 tonnes,
- elle devrait remplacer à terme les frégates La Fayette (ce qui serait la continuation du projet NCF (Navire de Combat du Futur),
- le même site et un membre du Forum Air & Défense avancent que la FTI pourrait donner lieu au remplacement des frégates de surveillance de classe Floréal.
Il ne serait pas illogique que la FTI donne lieu au remplacement de ces deux classes de bateaux. Les croisières12
des frégates de surveillance et du patrouilleur hauturier l'Adroit ont
démontré que, pour les pays
riverains de l'Asie du Sud-Est, nous ne comptons pas avec des
patrouilleurs hauturiers dans cette région du monde. Cela pourraît être
l'une des raisons d'une montée en gamme pour les FS. Montée
en gamme qui serait toute relative, toutefois.
Ce qui nous rapproche de notre point de départ du jour est qu'à terme la Marine nationale pourrait recevoir, théoriquement, 11 FTI. Le Marine en 2030 pourrait alors ressembler à cela :
- quatre frégates de défense aérienne (deux de classe Forbin et deux FREDA),
- six FREMM de lutte ASM,
- onze frégates de taille intermédiaire.
=> 21 frégates
1 "Croisière : vieilli fait d'aller et venir, de croiser, pour un bateau de guerre."
2 Larousse : "Vieux. Action de croiser, en parlant d'un navire de guerre. Vieux. Flotte de navires qui participent à la surveillance d'une zone ou au blocus d'un port."
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