Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





10 juillet 2019

SNA-NG : marges d'évolution

© Naval group.

     Le Saphir (1984 - 2019) arrivé pour son désarmement à Cherbourg le mercredi 3 juillet 2019 assistera à la « marche » du Suffren entamée depuis plusieurs jours à direction du dispositif de mise à l'eau. Inaugurant un cycle de près de 40 ans devant voir le lancement de six nouveaux Sous-marins Nucléaires d'Attaque de Nouvelle Génération (SNA-NG), leur vie opérationnelle avant qu'ils ne doivent être à leur tour désarmés. Et ces nouveaux sous-marins bénéficieront de marges d'évolution.

09 juillet 2019

SMAF (1992 - 1998) : esquisse d'un SNA de 7000 tonnes

© Inconnu. Vue du SMAF (1998 et 2004) retouchée afin d'allonger la coque à l'arrière du massif.

     
     Le Sous-marin Nucléaire d'Attaque (SNA) Suffren sera lancé à Cherbourg ce vendredi 12 juillet par le Président de la République, M. Emmanuel Macron, accompagné par la ministre des armées, Mme Florence Parly. À l'occasion de la conférence de presse organisée au siège de Naval group (Paris), il a été possible de découvrir un des jalons du programme Sous-Marin d'Attaque Futur (SMAF), débuté en 1992. Outre des études prospectives, des esquisses de diverses solutions opérationnelles furent proposées dont celle d'un équivalent français aux Los Angeles Improved (688i) et Los Angeles Flight II.

10 juin 2019

FMAN/FMC : salves de la ligne de bataille

© Naval group.
Les parties prenantes au programme FMAN (Futur Missile Anti-Navire) / FMC (Future Missile de Croisière) ou Future Cruise (FC) / Anti-Ship Weapon (ASW) auront à décider en 2020 des options retenues pour la ou les futures munitions. Sur le seul versant national, il en ressortira de lourdes et profondes conséquences quant au volume de la salve de la "ligne de bataille" française tant du point de vue du nombre de plateformes capables de lancer les missiles issus du programme FMAN/FMC que du nombre de ces missiles embarqués à bord de chacune des plateforme apte à les porter.

06 juin 2019

C70 Anti-Aérienne (1974 - 1987)

© Jean Moulin et Patrick Maurand, Les frégates antiaériennes : Cassard & Jean Bart, Rennes, Marines éditions, 2016, p. 116.

Les Cassard (1985 - 2019) et Jean Bart (1988 - 2021) devaient quitter le service dès 2013 et 2015. Prolongés jusqu'en 2018, les opérations de désarmement ont débuté à bord du Cassard en avril 2019. Le Jean Bart devrait suivre en avril 2021 alors que son dernier arrêt technique majeur s'est achevé en février 2019. Le firmament de la vie des frégates F70 AA est l'occasion de revenir sur l'origine du programme.

04 juin 2019

Marine nationale : naissance des FLF, de l'aviso A70 à la FL. 25 (1970 - 1988)

© Flottes de combat 1988.

     L'avant-projet aviso A70 (Jean Moulin et Patrick Maurand, Les Avisos A69, Rennes, Marines éditions, 2011, p. 12) devait initialement prolonger la série des 18 avisos A69 espérés dont 17 unités furent effectivement construites. La cible des 35 avisos (neuf avisos-escorteurs, dix-huit avisos A69), visée par le Plan bleu, contenu dans le décret du 29 février 1972, ne pouvait qu'être atteinte avec huit nouvelles unités. En outre, la tentation aurait été forte de remplacer les avisos-escorteurs de la classe Commandant Rivière par des A70 supplémentaires après 1985. Mais l'aviso A70 est abandonné en 1975. La question du remplacement des avisos-escorteurs demeurait toutefois pendante : la réponse sera double avec et le choix de remplacer ceux-ci par les frégates des classes La Fayette (5) et Floréal (6), treize années après l'abandon de l'aviso A70.

03 juin 2019

"The Last British Battleship - HMS Vanguard 1946 - 1960" de Ray A. Burt


L'auteur Ray. A. Burt nous offre cette monographie dédiée au dernier cuirassé britannique lancé : le HMS Vanguard (1946 - 1960). Comme il se doit, l'ouvrage permet de retracer la vie de du bâtiment depuis sa gestation jusqu'à son retrait du service actif sans oublier sa démolition qui n'est que partiellement montrée (pudeur ?). Les lignes résolument modernes de sa silhouette (poupe tronquée, pont hérité des flush deck cruiser) alliée à certaines dispositions architecturales britanniques ne cachent pas un bâtiment obsolète par bien des aspects et qui se cherchera une utilité opérationnelle, comme ses contemporains français, sans jamais la trouver.

02 juin 2019

Marine nationale : l’avant-projet aviso A70 (1970 - 1975)

© Inconnu. Plan deux vues d'une frégate de la classe Al Madinah (3) dont certaines caractéristiques furent empruntées à l’avant-projet aviso A70 mais intégrées à une version raccourcie de la coque d’une frégate F70.

     L’ouvrage de MM. Jean Moulin et Patrick Maurand (Les Avisos A69, Rennes, Marines éditions, 2011, 220 pages) permet la découverte de l'avant-projet aviso A70. Il expliquerait l'entièreté de la cible de 35 avisos contenue dans le décret du 29 février. L'hypothèse est formulée que l'avant-projet aviso A70 accouchera des frégates de la classe La Fayette (6) une vingtaine d'années plus tard (deuxième partie).

24 mai 2019

FTI (2009 - 2015) : avancement du programme NCF ?

© Wikipédia. Maquette du concept de frégate française FTI (Frégate de taille intermédiaire), exposé au salon Euronaval 2016.
      C'est par la lecture d'une question parlementaire du sénateur François Grosdidier qu'une toute autre lecture du programme Frégate de Taille Intermédiaire (FTI) semble pouvoir être donnée. Ce programme ne serait pas le fruit d'une opportunité saisie mais bien d'un réagencement de la programmation militaire. Ce qui soulève quelques questions quant à l'unicité de cette même programmation.

21 mai 2019

Combien de sabords en 2030 ? VMF

© Inconnu.
Cette série se consacre à un sommaire exercice de prospective : à l'orée de la décennie 2030, de combien de "sabords" - entendre ici le nombre de tubes ("sabords") de tous les systèmes de lancement vertical (SLV ou VLS en anglais) cumulés - disposeront les flottes de guerre majeures ? C'est-à-dire distinguer les bâtiments de surface et sous-marins participant du concept américain de "létalité distribuée" accueillant ces systèmes de lancement vertical. La chapelle du missile remplaçant toujours celle du canon. L'exercice de prospective ne peut se révéler exact mais sert à dessiner des tendances, illustrant d'une autre manière le tonnage lancé. Premier cas avec la Voïenno-Morskoï Flot (VMF ou flotte militaire).

20 mai 2019

2020 : le HIL Marine ?

© Marine nationale. Quatre AS365 N3 Dauphin loués à NHV France pour la flottille 22S, 9 janvier 2019.
La succession des 37 hélicoptères Alouette III (SA-316B, SA-316B VSV et SA-319B) dont il ne subsiste qu'un reliquat maximum de 19 machines (7 SA-316B, 12 SA-319B) devrait être prise en charge par le programme HIL (Hélicoptère Interarmées Léger). Ne pouvant attendre les premiers "HIL Marine", le Chef d'État-Major de la Marine (CEMM), l'Amiral Christophe Prazuck, a retenu la solution de deux contrats de location pour les remplacer. La cible du futur deuxième contrat de location et l'âge des Dauphin suppose que ces derniers seront eux-aussi partiellement remplacés. Un jeu de chaises musicales se profilent à l'horizon comme une manœuvre bien réglée pour permettre l'arrivée en temps et en heure... du HIL.

14 mai 2019

Plan naval et contrôle de l'action publique

© Gallica. Le ministre de la marine Georges Leygues avec les rescapés du sous-marin Prométhée en juillet 1932.

Loi navale, plan, statut ou programme naval ont disparu du domaine législatif pour se restreindre progressivement du champ réglementaire jusqu'à l'infra-réglementaire. Le contrôle parlementaire de l'action publique menée par le gouvernement est sur ce point précis en recul depuis le XIXe siècle : c'est-à-dire que la question navale, comme l'une des questions militaires, a été dépolitisée et réduite au "fait du prince", non pas de celui gouvernant la cité mais de celui portant la casquette du chef de l'administration concernée. Selon Charles de Gaulle, "la défense ! C'est la première raison d'être de l'État. Il n'y peut manquer sans se détruire lui-même" (discours de Bayeux, 1952) : pourquoi ne pas refaire de l'édification des armées une question politique débattue au Parlement ?

24 avril 2019

Frégates classe La Fayette : entre deux rangs

© Marine nationale.
Le cas des cinq frégates de classe La Fayette est particulièrement atypique depuis 2008 et devrait continuer à l'être jusqu'à, environ, l'année 2025. Elles pourraient continuer à servir bien au-delà de la barre fatidique des 30 années de service, bien que la Marine nationale ne se soit pas exprimée sur le sujet et que les documents de la programmation versés au grand public ne fasse pas cas de l'avenir de ces bateaux.

19 avril 2019

Navire de Combat du Futur ?

© Naval group. "Naval Group Latest Innovations at Euronaval 2018", Xavier Vavasseur, Navy Recognition.

C'est à l'occasion du salon EuroNaval que les anciens arsenaux, aujourd'hui Naval group, montraient à certains visiteurs dans leur salle d'exposition les avancées des travaux menés et la manière dont ils se représentent le bâtiment de combat du futur. Le "Surface ship design lab" dévoilait deux esquisses virtuelles de bâtiments de 2000 - ayant les traits du Sea patrol - et 4000 tonnes. Du nom de baptême Ocean avenger, ce trimaran de 4000 tonnes semble être le résultat d'un ensemble de travaux dont le premier avatar était le Swordship.

17 avril 2019

"Forces Aériennes Stratégiques - Histoire des deux premières composantes de la dissuasion nucléaire française" de Serge Gadal


Serge Gadal livre dans son Forces Aériennes Stratégiques - Histoire des deux premières composantes de la dissuasion nucléaire française (Paris, Économica, 2009, 397 pages) une histoire stratégique des FAS (Forces Aériennes Stratégiques) qui mérite lecture, malgré quelques défauts, tant pour une première approche que pour certains points abordés qui sont très bien exposés comme, par exemple et à tout hasard, le programme de simulation nucléaire.

16 avril 2019

European Patrol Corvette

© Naval group. Sea Patrol présenté à EuroNaval 2018.
Le plan Poséidon (Vincent Groizeleau, "La JV de Naval Group et Fincantieri devrait vite voir le jour", Mer et Marine, 10 avril 2019) devant rapprocher les chantiers navals italiens de Fincantieri de ceux français de Naval group (cf. supra : le Sea Patrol présenté à EuroNaval 2018) devrait se décliner selon une société commune dont le capital sera détenu à parts égales par les deux protagonistes et trois comités conjoints. L'un d'eux sera dédié aux projets binationaux et aux offres communes pour des programmes étrangers. Après l'abandon de la European Light Frigate (ELF) de 4500 tonnes en raison, notamment, d'un fort rejet français, l'un des premiers projets binationaux serait la European Patrol Corvette (EPC) de 3000 tonnes qui intéresserait bien plus la programmation des Marina militare et Marine nationale.

15 avril 2019

Sea Fire 500 : défense aérienne de la Flotte à l'ère hypersonique

© Xavier Vavasseur - Naval news.
La ministre des armées, Florence Parly, a visité le centre d'expertise des radars militaires de Thales à Limours où elle a pu y découvrir le premier panneau fabriqué du tout premier radar française à faces planes dont la construction avait débuté en mai 2018. Ce matériel partira la semaine prochaine pour la presqu'île de Saint-Mandrier où se situe le Site d’Expérimentations de Systèmes de Défense Aérienne (SESDA) où sont situés les plates-formes d’intégration à terre des systèmes de combat naval (le quatrième SMART-S Mk 2...) et des moyens d’évaluation de performances radar et guerre électronique. Le radar Herakles avait bénéficié de quatre années d'essais dans ce centre, le Sea Fire 500 se dirige vers un calendrier pratiquement identique (2019 - 2023 ?). Le premier radar devant devenir opérationnel sera livré à Lorient fin 2020. Quelques données opérationnelles quant à ce programme ont été annoncées. Par comparaison avec son nouvel équivalent américain - l'AN/SPY-6 - et par l'un des projets de la société à participations croisées de Fincantieri et Naval group : l'avènement de la défense aérienne de la flotte à l'ère hypersonique est acté.

05 avril 2019

P75(I) : lien avec les futurs SNA ?

© Naval group.
Le programme de l'Indian Navy pour l'acquisition et la construction nationale de six sous-marins dans le cadre du programme P75(I), prenant la suite du P75, commencerait à dévoiler quelques capacités opérationnelles visées par le cahier de charge. Elles annoncent des bateaux d'un fort tonnage pour un programme qui deviendrait ainsi l'anti-chambre d'un autre grand programme de sous-marins indiens, plus discret mais très convoité par l'un des plus petits clubs au monde : le programme de Sous-marins Nucléaires d'Attaque (SNA) indiens.

04 avril 2019

Classe Dreadnought : désacralisation du SNLE ?

© BAE Systems.
L'actuel système Trident mis en œuvre par la Royal Navy débutera son renouvellement depuis la fin des années 2020 jusqu'au cours des années 2030. Baptisé programme Successor, il accouchera de quatre nouveaux Sous-marins Nucléaires Lanceur d'Engins (SNLE) rassemblés au sein de la classe Dreadnought (Dreadnought (2028), Valiant (2030 ?), Warspite (2032 ?) et Dreadnough n°4 (2034 ?), un nom vieux de 450 ans dans la Royal Navy. Ils emporteront dans un premier temps des missile Mer-Sol Balistique Stratégique (MSBS) Trident 2D5. Mais la plus grand originale tiendrait plutôt quant à l'emploi des armes tactiques à bord.

03 avril 2019

Fragatas Classe Tamandaré (FCT) : Meko A100, batch 2 ?


© TKMS.
La marine brésilienne (Marinha do Brasil) a déclaré vainqueur de l'appel d'offres pour les Corvetas Classe Tamandaré (CCT ou corvettes de la classe Tamandaré) l'entreprise allemande TKMS devant les trois autres finalistes retenus (Xavier Vavasseur, "Germany’s MEKO A100 Won the Brazilian Navy Tamandaré Corvette Competition", Naval news, 1er avril 2019). Le programme CCT manifeste le début de la reconstruction de la flotte de surface de la Marinha do Brasil après celle entamée de la sous-marinade. Le projet géopolitique brésilien dont il faut rappeler les hautes ambitions, entre deux "balcons stratégiques" et une façade de projection, nécessite un outil naval équilibré comprenant une flotte de surface importante (30 escorteurs). Le tout postule d'une volonté de dépasser le statut de marine régionale (3e ou 4e rang) pour atteindre celui d'une marine à vocation mondiale : du 2e rang, comme celles de la France et du Royaume-Uni.

21 mars 2019

Bâtiments auxiliaires de soutien et d'assistance = 8 + 8

© Marine nationale. Vincent Groizeleau, "Brest : Le Tenace accueille son successeur", Mer et Marine, 9 avril 2018.
La Marine nationale achèvera au début des années 2020 le renouvellement complet de ses bâtiments auxiliaires relevant de la catégorie des Bâtiments de Soutien et d'Assistance Hauturier (BSAH) dont la plupart sont affrétés. Ils remplissent des missions très variées allant du sauvetage jusqu'au mouillage des mines, une capacité opérationnelle discrète mais ni oubliée et encore moins abandonnée. Si les missions demeurent, une - le sauvetage et l'assistance de navires en difficulté - est proportionnelle aux défis engendrés par le gigantisme maritime. L'évolution de cette partie de la Flotte se caractérise par le remplacement d'unités spécialisées dont une bonne partie côtière par des bateaux hauturiers et multi-missions, illustrant bien la stratégie des moyens déployée par la Marine nationale sur ce segment.

19 mars 2019

"Le chant du loup" d'Antonin Baudry


Exceptionnel : le film proposé par Antonin Baudry l'est à plus d'un titre. Il n'est pas exempt de défauts et de choix audacieux dans le scénario et la conduite de l'intrigue. Ce qui n'empêche aucunement beaucoup de reconnaître qu'il est un très bon film et, fait rarissime, une bonne retranscription de la navigation à bord des sous-marins à propulsion navale nucléaire français. Belle récompense pour la Marine nationale qui continue à renouer avec le cinéma et n'a pas ménagé ses efforts pour ce film. Bien des problématiques opérationnelles sont retranscrites sur grand écran.

Attention : ne lisez pas ce qui suit si vous n'avez pas encore vu Le chant du loup. Foncez dans la salle obscure la plus proche de chez vous et ne lisez pas la suite... !

15 mars 2019

ECA/Naval group : victoire MCM, proche victoire SLAMF ?

© Naval group.
Naval news (Nathan Gain, "Naval Group & ECA Group Win Belgian-Dutch MCM Vessel Competition", Naval News, 15 mars 2019) répercute l'information dévoilée en premier par le quotidien belge L'Echo ("Naval Group et ECA Robotics retenus pour les chasseurs de mines belges", L'Echo, 15 mars 2019) : le ministre belge de la Défense, M. Didier Reynders, a pris sa décision concernant le marché Mine CounterMeasures (MCM). Belgium Naval & Robotics (ECA group et Naval group) est déclaré vainqueur ! Le marché belgo-hollandais de renouvellement des Chasseurs Mines Tripartites (CMT) est regardé en France comme l'anti-chambre du programme SLAMF (Système de Lutte Anti-Mines du Futur). Dit autrement, le gagnant remporterait le tout.

SSN : The Number of the Beast

© Chris Oxley/Navy. The Virginia-class attack submarine Pre-Commissioning Unit (PCU) Minnesota (SSN 783) is under construction on Oct. 5, 2012, at Newport News Shipbuilding in Newport News, Va.
"The devil is in the detail" : l'US Navy envisageait ouvertement depuis, au moins, le début d'année 2017 une montée en cadence des commandes annuelles de Sous-marins Nucléaires d'Attaque (SNA ou SSN (Sub Surface Nuclear) de 2 à 3 SSN (Megan Eckstein, "LPD Flight II Amphib Delayed in Favor of 3rd Attack Sub in FY 2020", USNI News, 14 mars 2019). La décision de décaler le lancement du programme San Antonio Flight II est prise par l'Amiral John Richardson. " We’re much further away from our warfighter requirement in SSNs than we are in amphibs, so that was just a warfighting priority.” Cela avance de 2022 à 2020 la première année fiscale bénéficiant de l'ajout d'un troisième Virginia aux deux premiers commandés. Opération qui se répéterait en 2022 et 2023 (Megan Eckstein, "Navy Adds Second Attack Sub to 2021 Plans; Considering 3 SSNs in Future Years", USNI News, 24 mai 2017). Chacune d'elle intercale un Virginia de plus avant le futur USS Columbia et avant la mise sur cale du deuxième SSBN(X). Mais serait-ce suffisant pour atteindre 66 SSN à l'orée des années 2050 ?

13 mars 2019

Indian Navy : Code SSN

© Inconnu. L'INS Chakra arborant les couleurs de l'Indian Navy (date et lieu inconnus).
La construction de la flotte sous-marine indienne par introduction de bateau à propulsion navale nucléaire est soutenue par la location quasi continue de Sous-marins Nucléaires d'Attaque (SNA ou SSN (Sub Surface Nuclear) à l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) puis à la Russie. Rien que pour les besoins de formation, les sommes consacrées témoignent de la montée en puissance de l'Inde en tant que puissance sous-marine. L'annonce de la signature d'un accord inter-gouvernemental en mars 2019 entre Moscou et New Delhi témoigne des moyens consacrés par l'Inde à l'obtention et l'entretien d'instruments de souveraineté pour soutenir son rang sur la scène internationale.

12 mars 2019

"Porte-avions européen" : quelle intention ?

© US Navy - Mass Communication Specialist 3rd Class Ethan M. Schumacher. Le porte-aéronefs (LHA) Cavour de la Marina militare naviguant de conserve avec le porte-avions CVN-75 USS Harry S. Truman (Ve fleet) et le porte-avions Charles de Gaulle (TF 473) pendant des opérations menées dans le Golfe d'Oman.
En réponse à la tribune du président de la République Emmanuel Macron, Mme Annegret Kramp-Karrenbauer - présidente de la CDU (Union chrétienne-démocrate d'Allemagne - Christlich Demokratische Union Deutschlands) - réplique par la proposition de construire "un porte-avions européen commun, pour souligner le rôle de l’Union européenne dans le monde en tant que puissance garante de sécurité et de paix". Mme Angela Merkel, chancelière de la République Fédérale d'Allemagne,"trouve bien et juste que côté européen nous puissions disposer d'un tel équipement" : il s'agit donc désormais d'une proposition de l'Allemagne dans le cadre du débat mené entre les États membres de l'Union européenne quant à l'autonomie stratégique de cette dernière.

12 février 2019

FANAL 19 : 30 Rafale M

© Marine nationale.
L'Amiral Prazuck - Chef d'Etat-Major de la Marine (CEMM (12 juillet 2016 - ...) - dévoile depuis son compte Twitter une nouvelle photographie du pont d'envol du porte-avions Charles de Gaulle riche de 30 Rafale M : le plus lourd Groupe Aérien embarqué (GAé) à ce jour. L'exercice FANAL 19 marque la fin de la remontée en puissance du Groupe Aéronaval (GAn). Sa prochaine mission l'emmènera, notamment, en Inde (Bombay) et à Singapour (dialogue Shangri-La (31 mai - 2 juin 2019). Une belle occasion de faire le point sur le groupe aérien embarqué et son évolution au cours de la Loi de Programmation Militaire (LPM).

09 février 2019

Koninklijke Marine : SMX 3.0 ?


      Naval group et Royal IHC (Xavier Vavasseur, "Naval Group & Royal IHC Sign strategic partnership for the Netherlands Submarine Replacement programme", Naval news, 7 février 2019) diffusaient une première image du sous-marin proposé pour l'appel d'offres émis par la Koninklijke Marine. Il semblerait à première vue qu'il s'agisse du SMX 3.0. Ce n'est ni un Scorpène, ni un Shortfin Block 1A/Barracuda. Les propositions française (SMX 3.0 ?) et suédoise (A26 Oceanic Extended Range) dessinent de manière plus précise les contours de ce qui a été demandé par la Koninklijke Marine qui demeure sur une position conservatrice.

08 février 2019

Koninklijke Marine : sous-marin d'attaque et Defence White Paper 2018

© Wikipédia. Le HNLMS Walrus amarré à Norfolk. La Koninklijke Marine et l'US Navy
ont participé au TACDEVEX 08-08 dans les zones d’opération de Cape Cod pendant
huit jours pour évaluer la tactique et les armes des États-Unis contre une SSK moderne
dans un environnement difficile.
Les sous-marins hollandais de la classe Walrus (Walrus (1992 - 2029 ?), Zeeleeuw (1990 - 2027 ?), Dolfijn (1993 - 2030 ?), Bruinvis (1994 - 2031 ?) servent dans la Onderzeedienst, l'équivalent batave de la FOST (Force Océanique STratégique). Ils devront quitter le service entre 2027 et 2031. L'émergence d'une deuxième proposition de Naval group invite à lire le Defence White Paper 2018 afin d'apprécier dans la stratégie militaire batave quelle est la place de la Mer, donc des forces navales et alors les missions assignées aux sous-marins de la Koninklijke Marine.

07 février 2019

"MdCN" Hoveizeh : un projet stratégique pour la marine iranienne ?


Dans le cadre des célébrations du 40ième anniversaire de la révolution islamique (7 janvier 1978 -11 février 1979) iranienne, il a été procédé à l'essai réussi du missile de croisière baptisé Hoveizeh (1200 à 1300 km de portée déclarée) le 2 février 2019. Téhéran promettait de franchir un "bond technologique" au sujet de son programme balistique. L'hypothèse est formulé que cette munition peut devenir un missile de croisière naval permettant à la marine iranienne de se replacer dans le jeu institutionnel par le rehaussement de la valeur stratégique de sa sous-marinade et à Téhéran de relâcher sa pression sur le programme balistique en tant que vecteur de dissuasion.

06 février 2019

SNA-NG Suffren : mise à l'eau pour l'été 2019

© Naval group.
Ce serait M. Alain Morvan - directeur du chantier naval cherbourgeois de Naval group - qui annonce la date : le SNA-NG Suffren sera mis à l'eau pendant l'été 2019 (Jacqueline Fardel, "Mise à l'eau du Suffren, 300 embauches, nouveaux bâtiments : Naval Group en ébullition en 2019 à Cherbourg", France Bleu Cotentin, 4 février 2019). Ce n'est que sept ans plus tard par rapport à la programmation balayée en 2007 - 2008. Mais ce sera trois ans et demi de retard par rapport à la mise à l'eau initialement prévue pour l'année 2016. Les 4650 tonnes du Suffren vont être conduit jusqu'à la zone Cachin, en face de la nef de construction Laubeuf.

05 février 2019

BATSIMAR/PO : appellation Patrouilleur Océanique

© Aircube06. Voir ses modélisations.

La nomenclature amendée des appellations des bâtiments de la Flotte telle que présentée dans le Dossier d'Information Marine (DIM) 2019 recèle quelques inflexions ou précisions remarquables. Les Pétrolier-Ravitailleurs (PR) et Bâtiments de Commandement et de Ravitaillement (BCR) seront remplacés par des Bâtiments Ravitailleur de Forces (BRF). Les Bâtiments de Projection et de Commandement (BPC) deviennent des Porte-Hélicoptères Amphibies (PHA). Les Frégates de Taille Intermédiaire (FTI) sont désormais dénommées Frégates de Défense et d'Intervention (FDI) et qui paraissent plus spécialisées que les FREgates « Multi-Missions ». Les Patrouilleurs Océaniques (PO) portent un positionnement bien précis.

02 février 2019

Perspectives navales du canon électrique

© Institut Saint Louis - DGA. Le démonstrateur Pegasus (Programme of an Electric Gun Arrangement to Study the Utilization in Systems) de canon électromagnétique.
La République populaire de Chine pourrait dispose d'ici 2025, au plus tard, d'un bâtiment de guerre - une nouvelle version du destroyer Type 055 est un candidat prometteur - portant un canon électromagnétique. Cette avancée décisive chinoise pourrait réveiller d'autres projets nationaux américain, français et russe. Ils ont en commun de prétendre à 200 km de portée et jusqu'à 390 pour celui américain. Ces canons peuvent amener le retour au combat tournoyant.

31 janvier 2019

Bâtiment Ravitailleur de Forces (BRF) : caractéristiques nautiques et opérationnelles


Le ministère de la Défense diffuse par le biais de son compte Twitter une infographie détaillant les principales caractéristiques du Bâtiment Ravitailleur de Forces* à l'occasion de la mise en avant des contrats renouvelant les matériels des armées. Le programme FLOTLOG (FLOTte LOGistique) aboutira bel et bien à un bâtiment logistique de 31 000 tonnes à pleine charge. C'est bien plus important que les 17 800 et 17 900 tonnes à pleine charge des Durance. Et le record des plus gros pétrolier-ravitailleurs détenus par La Seine et la Saône (23 800 tonnes), La Charente (26 000 t) et l'Isère (26 700 t) est battu.

30 janvier 2019

Frégate de Défense et d'Intervention

© Naval group. Vincent Groizeleau, "Les premières FTI moins équipées que les dernières", Mer et Marine, 6 décembre 2018.
La nomenclature amendée des appellations des bâtiments de la Flotte telle que présentée dans le Dossier d'Information Marine (DIM) 2019 recèle quelques inflexions ou précisions remarquables. Les Pétrolier-Ravitailleurs (PR) et Bâtiments de Commandement et de Ravitaillement (BCR) seront remplacés par des Bâtiments Ravitailleur de Forces (BRF). Les Bâtiments de Projection et de Commandement (BPC) deviennent des Porte-Hélicoptères Amphibies (PHA). Les Frégates de Taille Intermédiaire (FTI) ne sont plus, vive les Frégates de Défense et d'Intervention (FDI) ! Cette nouvelle appellation ravira à n'en point douter nos amis britanniques très friand de notre savoir-faire pour créer des catégories de frégates.

29 janvier 2019

Porte-hélicoptères amphibie

© Marine nationale. Rare réunion des Mistral, Tonnerre et Dixmude à l'occasion d'un Gabian en 2015.
La nomenclature amendée des appellations des bâtiments de la Flotte telle que présentée dans le Dossier d'Information Marine (DIM) 2019 recèle quelques inflexions ou précisions remarquables. Les pétrolier-ravitailleurs et bâtiments de commandement et de ravitaillement ne sont plus en premier lieu des ravitailleurs de vracs liquides mais sont voués à ravitailleur des forces. Les Bâtiments de Projection et de Commandement (BPC) changent eux-aussi d'appellation et deviennent des Porte-Hélicoptères Amphibies (PHA).

28 janvier 2019

Bâtiment Ravitailleur de Forces

© Fincantieri.
La nomenclature amendée des appellations des bâtiments de la Flotte telle que présentée dans le Dossier d'Information Marine (DIM) 2019 recèle quelques inflexions remarquables. L'une des plus importantes touche au programme FLOTLOG (FLOTte LOGistique). Il n'est pas étonnant que le nom du programme ne soit pas conservé. Le type Durance (5 unités) se compose des deux pétrolier-ravitailleurs Durance (1975 - 1999) et Meuse (1980 -  2015), constituant une sorte de première classe ou sous-classe, tandis que les Var (1984 - 2023 ?), Marne (1987 - 2025 ?) et Somme (1990 - 2029 ?) sont la "sous-classe BCR" (Bâtiment de Commandement et de Ravitaillement ). Hormis la Durance, les quatre autres unités seront remplacées par les Bâtiment Ravitailleurs de Forces* (BRF).

14 janvier 2019

"Les cuirassés "échantillons" - Tome 1 : Brennus, Carnot, Charles Martel" d'Alain Croce et Gérard Garier





 
Après l'appel à souscriptions pour l'impression de l'ouvrage Les escorteurs rapides par Robert Dumas et Bertrand Magueur, les éditions LELA Presse en proposent une nouvelle. Et il ne s'agit rien de moins que de "boucler" la longue liste de parutions au sein de la même maison consacrée aux cuirassés français de 1900 à 1914. MM. Alain Croce et Gérard Garier proposent rien de moins que de s'intéresser aux vilains canards de la ligne de file : les cuirassés "échantillons".
 

19 décembre 2018

Cuirassé de 21 000 tonnes projet C

© 2007- 艦艇写真のデジタル着彩 Atsushi Yamashita.
Ces quelques commentaires au sujet de ces projets de bâtiment de ligne, cuirassés et croiseurs de bataille confondus, doivent aboutir à la formalisation du bâtiment type qui fondera toute la philosophie des dernières unités françaises de ce genre. Mais là où il s'agissait de trouver avec le croiseur protégé le "graal" fondant quelques choix perdurant encore de nos jours par bien des aspects, l'attention se porte vers un point de divergence. Ce n'est pas le cuirassé de 40 000 tonnes portant du 450 mm, encore moins le 35 000 tW qui sont des occasions manquées de mettre sur cale rapidement une ligne de bataille permettant à la France de faire jeu égal avec les premières puissances. Non, c'est le projet C de la classe Courbet dès 1908 (John Jordan et Philippe Caresse, French Battleship of World Ware One, Annapolis, Naval Institute Press, 2017, 320 pages) qui est le point de divergence : sa non-adoption signe le déclasse total du corps de bataille français.

17 décembre 2018

Curieux graphique

Le magazine Clos bleus publiait au tout début du mois de septembre 2018 un numéro particulier (Plan Mercator - Projection vers 2030) consacrait au "plan Mercator" énoncé par le Chef d'Etat-Major de la Marine nationale (CEMM), l'Amiral Prazuck (12 juillet 2016 - ...). Le CEMM avait lui-même présenté le plan Mercator le 20 juillet 2018, celui-ci prenant la relève de Horizon Marine 2025 présenté fin 2014. La publication pointée ci-dessus contient ce graphique (p. 13) fort curieux. Alors que le nombre de questions qu'il provoque conduisait plutôt à entériner qu'il puisse s'agir d'un "loupé", de nouvelles informations au sujet du programme FMAN/FMC invitent à le reconsidérer.

11 décembre 2018

Cuirassé de 29 600 tonnes



John Jordan et Robert Dumas (French Battleships - 1922-1956 (Londres, Seaforth Publishing, 2009, 224 pages) révèlent l'existence de l'étude d'un bâtiment de ligne de 29 600 tonnes. Elle est demandée par l'Amiral Louis Hyppolite Violette (1er janvier 1928 - 16 février 1931) alors Chef d'Etat-Major de la Marine (CEMM). Les documents la portant n'ont pas encore été versés aux archives consultables. Cela n'interdit pas quelques supputations sur l'utilité de cette étude et sa place dans la ligne de file des avant-projets et projets français de cuirassés et de croiseurs de bataille.


09 décembre 2018

Croiseur de bataille de 37 000 tonnes

L'avènement annoncé (1926) de la classe Deutschland (2 x III 280 mm) oblige à l'abandon du "croiseur de bataille" de 17 500 tonnes conçu pour encaisser le 203 mais démuni face au 280. En outre, le Conseil supérieur de la Marine décrète (décembre 1927) que les 175 000 tonnes de bâtiments de ligne (traité naval de Washington) seront consommés par fractions identiques : il n'y aura plus quatre croiseurs de bataille de 17 500 tonnes et trois 35 000 tonnes mais bien cinq 35 000 tonnes ou six 29 160 tonnes ou encore sept 25 000 tonnes. Autant pour conserver un 35 000 tonnes pouvant être mis rapidement sur cale - deux unités sont autorisés pour des mises en chantier en 1927 et 1929 - que pour concevoir une réponse aux Deutschland, la Marine nationale réfléchit à un croiseur de bataille de 37 000 tonnes.

08 décembre 2018

Croiseur de bataille de 17 500 tW

Le croiseur de 17 500 tonnes proposé par le Chef d'Etat-Major de la Marine (CEMM), l'Amiral Henri Salaün (22 juillet 1924 - 1er janvier 1928), s'entend comme un 17 500 tW et est un objet de curiosités et le fruit de questions toujours plus nombreuses au fur et à mesure que certains détails se font jour. C'est bien le premier projet connu d'un bâtiment de ligne français qui ne prenne pas place dans le paradigme d'une hausse continue du tonnage. C'est aussi un projet de bâtiment de combat dont les portées d'engagement sont franchement importantes dès la conception. Enfin, il y a matière à se demander si ce n'était pas un projet qui pariait sur la fin des limitations imposées par le traité de Washington tout en maintenant un très important programme de cuirassés qui seront qualifiés de rapides, successeurs des "super Dreadnought".