Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





09 mars 2021

Affaires maritimes : acquisition du futur PAM Manche

© Inconnu.

     L'administration des Affaires maritimes a engagé une profonde évolution de ses moyens nautiques depuis 1997 et le nouveau dispositif hauturier, fondé sur des patrouilleurs côtiers, devrait connaître le renouvellement du premier d'entre-eux, c'est-à-dire l'Iris, grâce à l'acquisition d'un navire de soutien de seconde main (Vincent Groizeleau, « Les Affaires maritimes rachètent l'Aquarius-G (2013) pour le convertir en patrouilleur », Mer et Marine, 9 mars 2021). Le lancement en réalisation d'un sixième patrouilleur devrait achever la succession de toutes les Vedettes Régionales de Surveillance (VRS).

     La « Fonction Garde-Côtes », instituée par décret du 22 juillet 2010, dirigée par le Secrétaire général de la Mer - M. Denis Robin (17 janvier 2019) - agissant sous l'autorité du Premier ministre, coordonne les actions et la mutualisation des moyens humains et matériels, navals et aériens, des administrations responsables de la mise en œuvre de l’Action de l’État en Mer (AEM) : Direction générale de la Sécurité civile et de la gestion des crises, Direction des Affaires maritimes, Police nationale, Marine nationale, Gendarmerie nationale, Gendarmerie maritime, Direction générale des douanes et des droits indirects.

     Le schéma directeur de la Fonction garde-côtes a été approuvé lors du Comité Interministériel de la Mer (CIMer) du 9 décembre 2019. Ce document repose sur l'analyse des missions, de leurs évolutions, pour chaque façade maritime, des administrations participants à la Fonction garde-côtes, sur la période 2020 - 2030. Trois objectifs doivent être atteints sur la période : renforcer la coordination des administrations participantes dans la phase amont des opérations d'acquisition, éviter les ruptures capacitaires et rajeunir l'âge des moyens nautiques concernés (12 ans d’âge moyen en 2030, contre 21 ans en 2019).

     L'administration des Affaires maritimes a bénéficié d'une réforme de son organisation territoriale, depuis 1997, dont l'un des volets était la réorganisation du Dispositif de Surveillance et de Contrôle (DSC) autour d'un dispositif hauturier avec les patrouilleurs (45 mètres) et les vedettes régionales (30 mètres). Ce dispositif territorial, dont le maillon départemental était alors réorganisé, a de nouveau évolué, par le décret du 11 février 2010 créant les Directions Interrégionales de la Mer (DIRM).

     Le 1ier Patrouilleur des Affaires Maritimes (PAM) était l'IRIS (Intermediate Range Interception Ship ou Illustres résistants de l’île de Sein, selon l'appellation initialement proposée). Conçu par le bureau d'études Mauric, il avait été lancé au chantier naval de l'Estérel (Cannes) afin d'être exploité par Thomson-CSF. Livré en 1989, il était armé par la Marine nationale jusqu'en 1992 et a été utilisé comme démonstrateur du système CROTALE.

Racheté par les Affaires maritimes, il bénéficiait d'importants travaux effectués en 1996 par les Constructions mécaniques de Normandie : révision du matériel, refonte du système de supervision et intégration d'un système d'information, création d'une infirmerie et d'un local plongeurs. Admis au service actif le 7 octobre 1998, le PAM Iris (46 mètres, 230 tonnes à pleine charge, 21 nœuds) est armé par deux équipages de 15 marins chacun.

     Le 2ième PAM fut le Thémis (2004), qui avait été commandé en 2003 aux Constructions Mécaniques de Normandie et qui est du type Vigilante 400 (52,9 mètres, 400 tonnes à pleine charge, 21 nœuds). Il est armé par deux équipages de 17 marins. Il a bénéficié d'un chantier de modernisation, en 2018, assuré par les CMN dont le fait le plus notable fut l'intégration de l'hydrofoil Hull Vane (Hull Vane BV).

     Le 3ième sera issu du programme PAM Med pour lequel le contrat de conception et construction fut attribué à OCEA (Fontenay-le-Comte et Sables d'Olonne), fin 2019, qui proposait l'OPV 150 (46 mètres, 18 nœuds, 3 000 nautiques à 12 nœuds, 12 jours d'autonomie en vivres) devant être armé par deux équipages de 17 mars. Sa construction aurait dû être achevée au printemps 2021 mais la crise sanitaire a reporté son achèvement. Il ne sera livré qu'en décembre 2021. Et il devrait permettre le remplacement des Vedettes Régionales de Surveillance (VRS) Mauve (1984) et Gabian (1986).

     Le 4ième PAM assurera la succession de l'Iris (1988), le tout premier PAM. Le CIMer 2019 avalisait la préparation du lancement du programme PAM Atlantique, devant servir au profit de la Direction Interrégionale de la Mer Nord Atlantique - Manche Ouest (DIRM NAMO).

C'est donc au cours de l'année 2020 que les Affaires maritimes ont fait l'acquisition de l'Aquarius-G. Il s'agit d'un Seismic Research Support Vessel (SRSV) du type Damen Seismic Research Support Vessel 4009. Il a été conçu par Saltwater Engineering en étroite collaboration avec Rederij Groen et Maaskant Shipyards Stellendam (Damen Shipyards). Lancé par le chantier naval Maaskant de Stellendam (Pays-Bas), l'Aquarius-G fut livré en 2013.

Il mesure 40 mètres de long pour un maître-bau de 9,3 mètres et un tirant d'eau maximum de 3,3 mètres. Le déplacement lège serait de 314 tonnes et le déplacement à pleine charge atteindrait 564 tonnes, faisant du futur patrouilleur, non pas le plus long, mais le plus lourd des PAM. Il peut marcher jusqu'à 14 nœuds et son autonomie maximale à sa vitesse de croisière économique, 9 nœuds, atteindrait théoriquement 45 jours ou 9 720 nautiques.

Afin d'assister les unités de recherche sismiques, il bénéficie d'une plage arrière de 105 m² et comme engin de manutention d'une grue de 2 tonnes pouvant servir, par exemple, à ravitailler des navires de recherches sismiques.

     Le 5ième PAM sera issu du lancement du programme PAM Manche, avalisé par le CIMer 2019, au profit de la Direction Inter-régionale de la Mer - Manche Est - Mer du Nord (DIRM-MEMN). Il s'agirait de pourvoir au remplacement de l'Armoise (1995) et éventuellement de la Vedettes de surveillance rapprochée (VSR) Cap d'Ailly (1991).

 

3 commentaires:

  1. A quoi servent encore les affamer?

    RépondreSupprimer
  2. Nous restons toujours dans l attente de la création d un véritable corps de garde cotes, style uscg, et dépendant directement de la MN, alors que douanes, gendarmerie affmar, MN, un vrai foutoir a la française et comme d habitude rien ne change sous l autorité de Castex, pas l amiral bien sûr, mais le besogneux sans envergure a l accent du sud.

    RépondreSupprimer
  3. AFFMAR+DOUANE+LA ROYALE+GENDARMERIE MARITIME+POLICE+ . . .
    Sans commentaire.

    RépondreSupprimer