Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





11 mars 2021

Marine nationale : accélération de la construction des 𝘈𝘮𝘪𝘳𝘢𝘭 𝘓𝘰𝘶𝘻𝘦𝘢𝘶 et 𝘈𝘮𝘪𝘳𝘢𝘭 𝘊𝘢𝘴𝘵𝘦𝘹

© Yann Launay. Cérémonie de découpe de la première tôle de l'Amiral Ronarc’h (2025 – 2055 ?), présidée par la ministre des Armées, Mme Florence Parly, le 24 octobre 2019.

     C'est très probablement à l'occasion du Comité ministériel d'investissement (CMI) en date du vendredi 12 février 2021 qu'a été prise la décision d'accélérer la cadence industrielle du programme Frégates de Défense et d'Intervention (FDI) mais seulement en ce qui concerne les FDI n°2 - Amiral Louzeau - et FDI n°3 - Amiral Castex. Ce nouvel aménagement de la phase de réalisation du programme ne peut que comprendre de nouvelles possibilités permettant de répondre, éventuellement, à une commande grecque.

     La LPM 2014 - 2019 précisait la cible du programme FREgates Européennes Multi-Missions (FREMM), en retenant un objectif de six FREMM livrées sur la période auxquelles s'ajouteront deux unités de défense aérienne à réceptionner à l'occasion de la période suivante. « Pour les trois suivantes [FREMM n°9, 10 et 11], qui seront livrées d'ici à 2025, leur type pourra être adapté, en fonction de l'analyse du besoin et du marché, la décision étant prise au plus tard en 2016. Le programme des Frégates de Taille Intermédiaire (FTI) émergeait grâce à la décision, annoncée le 29 mai 2015, par le ministre de la Défense, M. Jean-Yves Le Drian, d'une ultime réduction de la cible du programme FREMM de 11 à 8 unités et la commande future de cinq FTI.

À l’occasion de l’inauguration, le 18 octobre 2016, de la 25ième édition du salon EuroNaval, le ministre de la Défense, M. Jean-Yves Le Drian, révélait la maquette des futures FTI, sur le stand du ministère de la Défense. Le Comité ministériel d'investissement (CMI) du 20 mars 2017 actait la décision de lancer le programme FTI grâce à la signature du dossier de lancement et de réalisation. Le ministère des finances bloquait pourtant la décision mais le Premier ministre, M. Bernard Cazeneuve, mettait le dossier en bon ordre la semaine du 10 avril 2017.

Le coût du programme FDI pour la Marine nationale atteint 3800 millions d'euros (2015) pour les études et la production de cinq frégates, soit 3981 millions d'euros de données corrigées de l'inflation (décembre 2020). Sur les 3981 millions d'euros, 2100 millions d'euros (mai 2015) concerne l’addition des coûts unitaires de production des cinq frégates, soit 2200 millions d'euros de données corrigées de l'inflation (décembre 2020). Les frais d'études de ce programme s'élèvent donc à 1781 millions d'euros (décembre 2020).

Le marché, comprenant les études détaillées et la construction de la tête-de-série, le développement de différents systèmes dont le radar à faces planes numérique Sea Fire 500 (Thales), était notifié aux industriels concernés le 21 avril 2017, grâce à 162,7 millions d'euros inscrits dans la loi de finances 2017, en sa mission Défense. La LPM 2019 - 2025 ne sanctionnait aucune décision venant modifier le format de 15 frégates de 1er rang. La commande de la FDI n°2 - Amiral Louzeau - doit intervenir courant 2021. Et le calendrier de cette commande aura peut-être été jalonné par les négociations entre la France et la Grèce.

     Il s'agirait donc pour le ministère des Armées de pourvoir aux conséquences des négociations infructueusement menées entre Athènes et Paris, depuis la signature de la lettre d'intention, le 10 octobre 2019, et la suspension des négociations - sous le format dit « 2 + 2 » qui structurait les discussions depuis 2013 - au 17 juillet 2020, en faveur d'un réagencement de la programmation grecque afin de faire passer la commande de 18 Rafale F3R (Dassault Aviation).

Le calendrier du programme FTI/FDI avait bénéficié d'une planification en mesure de permettre la livraison des FDI n°1 à n°5 entre 2023 et 2025, pour des admissions au service actif à prononcer entre 2025 et 2030. Mais il existait la possibilité d'engager la construction de deux frégates issues d'une version Marine nationale, adaptée au besoin militaire grec dont les constructions auraient été intercalées entre les FDI n°1 et FDI n°2 puis entre les FDI n°2 et FDI n°3, à savoir, et respectivement, pour des découpes de première tôle en 2020 et 2022, et des livraisons en 2024 e 2026. 

     Il a été signalé que le non-affermissement de la commande grecque pouvait faire craindre un sous-emploi de l’outil industriel du site de Naval group à Lorient dès fin 2021 et toute l'année 2022. Plusieurs scénarios ont été mis à l'étude afin d'adapter la cadence de production du programme FDI (Julien Boitel, « Naval Group à Lorient : un plan de charge « très copieux » en 2021 », Le Télégramme, 27 janvier 2021), afin de garantir le plan de charge jusqu'en 2026.

C'était l'enjeu du Comité ministériel d'investissement (CMI) en date du vendredi 12 février 2021. Il a été décidé d'accélérer la cadence industrielle du programme Frégates de Défense et d'Intervention (FDI) mais seulement en ce qui concerne les FDI n°2 Amiral Louzeau – et FDI n°3 - Amiral Castex – qui seront construites en 12 mois et non plus 18 mois, selon des sources concordantes. C'était le minimum demandait par Naval group et ses syndicats afin de compenser la fin du programme FREMM, le non-affermissement des Gowind 2500 n°3 et n°4 par les Émirats Arabes Unis et le report de la décision grecque.

     C’est possiblement l'une nouvelle conséquence des négociations menées avec la Grèce puisque le périmètre industriel de celles-ci a été étendu à un format « 1 + 3 », à la rénovation à mi-vie de la classe Hydra (4) et la cession de frégates (2). Une éventuelle commande grecque pourrait alors correspondre à une substitution en lieu et place de la FDI n°3, correspondant à un début de construction en 2022 pour une livraison fin 2025, début 2026.

L'Amiral Ronarc'h a bénéficié de la découpe de sa première tôle lors d'une cérémonie présidée par la ministre des Armées, Mme Florence Parly, le 24 octobre 2019. Il était prévu que la mise sur cale puisse intervenir en novembre 2021. Le lancement pourrait intervenir vers novembre 2022. Après quelque chose comme 10 mois ou plus d'essais constructeurs, à quai et en mer, la frégate serait livrée fin 2023. L'admission au service actif serait prononcée courant 2025.

     Le calendrier suivant des FDI n°2 et FDI n°3 n'est qu'une esquisse à main levée, proposée à titre illustratif et doit être regardé comme une hypothèse : 

L'Amiral Louzeau pourrait alors bénéficier de la découpe de sa première tôle au deuxième ou troisième trimestre 2021. La mise sur cale interviendrait entre l'automne 2021 et le mois d'avril 2022. Le lancement de la coque se produirait vers le quatrième trimestre 2022. Après quelque chose comme 10 mois ou plus d'essais constructeurs, à quai et en mer, la frégate serait livrée début 2024. L'admission au service actif serait prononcée courant 2025.

L'Amiral Castex bénéficierait de la découpe de sa première tôle au premier ou deuxième trimestre 2022. La mise sur cale interviendrait entre les deuxième et troisième trimestre 2023. Le lancement de la coque se produirait vers le quatrième trimestre 2024. Après quelque chose comme 10 mois ou plus d'essais constructeurs, à quai et en mer, la frégate serait livrée début 2025. L'admission au service actif serait prononcée fin 2025, début 2026.

Il resterait suspendu aux discussions et négociations menées avec la Grèce le sort des FDI n°4Amiral Nomy (2028 – 2058 ?) – et FDI n°5Amiral Cabanier (2030 – 2060 ?) – afin de décider si celles-ci seront produites à une cadence de 12 ou 18 mois, permettant ou non d’achever la phase d’industrialisation du programme en 2027 ou 2029. Un éventuel avancement appellerait un nouveau besoin de plan de charge, alimenté par des marchés pour des marines étrangères, ou bien par le besoin national : European Patrol Corvette Long Range Multi Mission ?


3 commentaires:

  1. Le besoin national aurait bien besoin de plus que 5 FDI... Mais bon tant que Bercy prévaut sur les besoins réels de la France...

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    1. Je parie sur la commande de trois FDI supplémentaires.

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  2. Enfin une bonne décision, mais il en faudrait 2 ou 3 de plus afin d etoffer nos moyens, mais comptons la dessus et buvons de l eau fraîche.

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